Le dimanche des Rameaux

La Semaine sainte commence avec le dimanche des Rameaux et s’achève dans la nuit pascale.

Avec la fête de Pâques, qui célèbre la résurrection du Christ, ces jours constituent le sommet de toute l’année liturgique.

La Semaine sainte n’est pas une sorte de « grand théâtre » sacré nous faisant revivre l’histoire de la Passion : elle est toute entière, et dans chacune des célébrations, actualisation du mystère pascal, c’est à dire qu’elle nous fait entrer dans le grand passage de la mort à la Vie, dont la mort et la résurrection du Christ constituent la réalisation première et la promesse pour nous.

La foule nombreuse venue pour la fête apprit que Jésus venait à Jérusalem ; ils prirent les rameaux des palmiers et sortirent à sa rencontre et ils criaient : Hosanna ! Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur ! » (Jn 12, 12-13)
Six jours avant la Pâque juive (qui fête la sortie d’Egypte des hébreux, après un long temps d’esclavage), la foule acclame Jésus, lors de son entrée dans la ville : elle a tapissé le sol de manteaux et de rameaux verts (symbole de la vitalité), formant un chemin royal en son honneur.

En mémoire de ce jour, les catholiques viennent à l’église avec des rameaux (buis, olivier, laurier, palmier, selon les régions) que le prêtre bénit au début de la messe.

Les fidèles les emportent ensuite chez eux pour orner les croix, dans les maisons (dans certaines régions, on les dépose aussi sur les tombes, dans les cimetières) jusqu’au dimanche des Rameaux de l’année suivante.

Cette même foule qui a acclamé Jésus comme le Messie réclamera sa mort, peu de jours après. Le triomphe aura été de courte durée et, avec la lecture de la Passion, la liturgie réunit les deux aspects – gloire et abaissement du Christ – qu’elle va déployer dans le Triduum pascal.

Les prêtres portent des vêtements liturgiques rouges, couleur de la gloire royale et du sang versé.

Les trois premiers jours de la Semaine sainte nous acheminent vers le Triduum (mot latin signifiant un espace de trois jours) : ils ne célèbrent pas le « passage » lui-même, mais ils en préparent la célébration.