L’ordre

 

« Père saint, donne-nous ces prêtres dont nous avons tant besoin »
(Prière de saint Jean-Paul II)

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Par le sacrement de l’Ordre, le Christ a fait que la  mission qu’il a confiée à ses Apôtres continue d’être exercée dans l’Eglise jusqu’à la fin des temps.

Il comporte trois « degrés » : l’épiscopat (les évêques), le presbytérat (les prêtres), et le diaconat (les diacres). A travers ses Apôtres tout d’abord, puis les évêques qui sont leurs successeurs et les prêtres, collaborateurs de ceux-ci, le Christ Lui-même se rend présent et agissant au cœur de son Eglise en tant que Prêtre qui la sanctifie, Pasteur qui la conduit, et Maître, doux et humble de cœur, qui l’enseigne. A travers les diacres, le Christ se manifeste à son Eglise comme Celui qui est venu non pour être servi mais pour servir.

Le sacrement de l’Ordre est ainsi tout entièrement au service de l’Eglise, pour qu’elle puisse vivre de la vie du Christ, par l’annonce de la Parole de Dieu et par la célébration des sacrements, particulièrement de l’Eucharistie, et demeurer dans l’unité de la foi et la communion de l’amour.

Ce sacrement est reçu au cours d’une célébration présidée par un évêque, par l’imposition de ses mains et la prière consécratoire. Il est reçu une fois pour toute.

Les évêques : ils reçoivent « la plénitude du sacrement de l’Ordre ». Successeurs des Apôtres, ils tiennent ainsi la place du Christ lui-même au sein de la part du Peuple de Dieu qui leur est confiée, que l’on appelle diocèse. Ils sont appelés à vivre en communion les uns avec les autres, et avec le successeur de Pierre, le Pape, qui gouverne l’Eglise universelle. Chacun d’eux est ordonné par un autre évêque.

Les prêtres : ils sont ordonnés par l´évêque de leur diocèse et sont les collaborateurs de celui-ci dans l’accomplissement de la mission confiée par le Christ aux Apôtres et à leurs successeurs. Ils lui sont associés d’un cœur confiant et  généreux dans le service quotidien des fidèles. Comme c’est aussi le cas pour l’évêque et les diacres, ils ne sont pas des « délégués » de la communauté, mais un don que le Christ fait à son Eglise, à laquelle ils sont envoyés par Celui-ci.

C’est dans la célébration de l’Eucharistie, source et sommet de la vie de l’Eglise, que s’exercent par excellence la charge et la mission qui leur est confiée : c’est là en effet que le Christ rassemble ses disciples pour les nourrir de sa Parole et de son Corps et faire d’eux ses témoins auprès de tous les hommes.

Être appelé par le Christ à devenir prêtre est un magnifique chemin pour réussir sa vie au service de l’Église et des hommes. Des rencontres sont organisées par le diocèse pour aider les jeunes à discerner leur vocation.

Les diacres : par leur ordination, les diacres signifient et rappellent à tout le peuple de Dieu, que l’Eglise ne doit cesser de manifester la charité du Christ pour tout homme. En particulier les plus pauvres, ceux qui sont à la marge.
Ils sont au sein de l’Eglise, et pour le monde, le signe du Christ serviteur « lui qui s’est anéanti en prenant la condition de serviteur et devenant semblable aux hommes » (Ph 2,7). Le geste du lavement des pieds (Jn 13) est le signe par excellence du Dieu qui vient à la rencontre de l’homme par un chemin bouleversant, celui du service.

 

Référent pour le pôle missionnaire:

Responsable des vocations pour le diocèse de Meaux:


 


Albert Zogo

Si on m’avait dit dans mon enfance : “un jour tu seras diacre en vue d’être prêtre”, d’une part je n’aurais rien compris à cette phrase et d’autre part j’aurais pris cela   pour une blague. Et pourtant, Dieu est venu me chercher pour me conduire sur ce chemin :

Né à Paris, j’ai grandi dans une famille non pratiquante. Les week-ends, nous nous rendions dans notre maison de campagne à côté de Meaux, mais certainement pas pour aller à la messe les dimanches. Avec mon frère et ma sœur, baptisés à la naissance, nous étions pourtant inscrits au catéchisme. Pendant l’année, l’expression de notre foi ne durait pas plus d’une journée. Elle se résumait à la messe de Noël et parfois celle des Rameaux, pour lesquelles je garde d’excellents souvenirs.

À huit ans, juste après ma première communion, je me suis posé la question “qui est Jésus ?” Puis arrivé au collège, un dimanche, j’ai “forcé” ma mère à aller à la messe et curieusement c’est elle qui m’a retourné l’invitation des mois plus tard. Nous ne savions pas dire ce qui nous attirait, si ce n’est qu’après la messe nous sentions que “quelque chose” (ou plutôt quelqu’un) soutenait notre quotidien… Entre-temps, nous avons découvert la basilique Notre-Dame-des-Victoires. Là, notre pratique a pris un tournant. Nous sommes passés de quelques dimanches par mois à tous les dimanches, en prenant progressivement conscience que le Christ nous invitait à venir à sa table.

Arrivé en première S, une sœur vint me voir pour me demander : “Albert, nous te voyons de plus en plus présent à la basilique, acceptes-tu d’être servant d’autel ?” J’ai répondu “oui, mais je vais en parler à mes parents”. Je ne me sentais pas digne et j’y allais à reculons en dépit de la joie réelle à l’idée de servir ! Dès lors, ma vie spirituelle a pris un nouvel élan. La joie d’accueillir le Christ et le voir illuminer mon existence et celles des autres m’a conduit, en terminale, à m’entendre dire avec surprise : “pourquoi ne pas donner ta vie à Dieu ?”

Mes belles années passées en classes préparatoires ont renforcé le désir de donner ma vie à Dieu. Après mon passage aux Mines, je suis arrivé à Télécom où en cours d’anglais le professeur demande : “si vous pouviez changer le monde, que feriez-vous ? Quel monde imaginez-vous ?” Un ami, polytechnicien, répond : “[j’aimerais] un monde sans religion, sans Dieu”. Entendre cela m’a profondément marqué. Même si je ne me souviens plus de la suite de notre échange, celle-ci a renforcé mon désir d’apporter, avec toutes mes pauvretés, la joie du Christ ressuscité au monde. Après une retraite décisive, j’ai décidé d’entrer en année de fondation spirituelle (propédeutique) pour approfondir ce désir d’aimer et de faire aimer Dieu, à travers un choix de vie. La relecture de mon histoire m’a permis de discerner l’appel au sacerdoce pour le diocèse de Meaux (là où presque tout a commencé).

Mes six années passées au séminaire de Paris et en paroisse, dont Fontainebleau, ont consolidé cet appel. Du haut de mes vingt-huit ans, en voyant toutes les grâces que Dieu m’accorde, je ne peux que lui faire confiance lorsqu’il dit : “maintenant laisse faire c’est ainsi qu’il nous convient d’accomplir toute justice” (Mt 3,15). Aujourd’hui, mon évêque m’appelle à l’ordination diaconale le 25 juin prochain à la cathédrale de Meaux. C’est une étape importante, où je consacre ma vie au service de l’Église et du Christ pour ce monde qu’Il aime tant. Et, bien sûr, j’ai hâte de vous y retrouver !


 

Timothée Croux

« Confiance, lève-toi, il t’appelle ! » (Mc 10,49)

Avec confiance et dans la prière, j’ai répondu oui au chemin proposé par le Seigneur. Oui pour, comme l’aveugle Bartimée, marcher à la suite du Christ. Je compare souvent ma vocation à une fleur qui a grandi depuis mon plus jeune âge et un jour, cette fleur s’est ouverte et s’est épanouie : j’avais alors un grand désir de devenir prêtre et de suivre Jésus. Aujourd’hui, je ne regrette rien et je suis heureux de vivre cette aventure avec le Christ. Depuis mon baptême, je vis un chemin incroyable main dans la main avec Jésus et ce n’est pas prêt de s’arrêter ; je suis en paix avec mon choix et mon désir de servir Dieu et l’Église ne cesse de croître. Me voici Seigneur, je viens faire ta volonté.



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