Les 5 dimanches du carême (5)

Vivons notre Carême en Pôle Missionnaire !

Le mercredi 22 février, Mercredi des Cendres, nous sommes entrés en Carême. Cette période dure jusqu’au Samedi Saint qui précède la fête de Pâques. Ceci correspond à 40 jours (plus les dimanches) qui nous rappellent les 40 jours de jeûne de Moïse avant qu’il ne reçoive les Tables de la Loi, ou encore les 40 jours passés au désert par le Christ après son baptême et avant qu’il ne commence vraiment sa vie publique

Le Carême est le temps où nous revenons aux choses importantes comme la Parole du Christ. Cette année, en plus de la retraite en Pôle Missionnaire qui nous appelle à « transformer notre cœur », nous vous invitions, chaque dimanche, à découvrir quel est le cœur du message de chaque évangile de cette année A : La tentation au désert (Mt 4, 1-11) ; la transfiguration (Mt 17, 1-9) ; La Samaritaine (Jn 4, 5-42) ; l’aveugle né ( Jn 9, 1-41) et la résurrection de Lazare (Jn 11, 1-45).

 

1er dimanche : les tentations au désert (Mt 4, 1-11) : Par trois fois, la réponse de Jésus au tentateur est de se tourner vers son Père. À chaque tentative du démon, Jésus répond par la PAROLE de Dieu. Même si le démon tourne la PAROLE à son avantage pour tenter Jésus, Jésus poussé par l’Esprit Saint, remet toute chose en place. D’ailleurs tout au long de la Liturgie de ce premier Dimanche du CARÊME, on sent la présence mystérieuse, mais réelle de l’Esprit Saint. Saint Matthieu nous enseigne que celui qui se fie à l’Esprit Saint et à la PAROLE de Dieu est toujours victorieux. Sommes-nous bien conscients que la PAROLE de Dieu nous guide et nous défend au sein de notre DÉSERT ? Que l’Esprit Saint qui nous a été promis comme notre AVOCAT est à l’œuvre dans nos luttes diverses ? L’évangile de ce premier dimanche nous demande d’aller à l’Eucharistie et de nous mettre à l’écoute de la PAROLE de Dieu. Avec le Christ, sous la mouvance de l’ESPRIT saint, nous serons bien armés pour vaincre dans toutes les luttes qui surviendront en notre désert. L’Eglise, c’est-à-dire nous, est fidèle au Christ quand elle rappelle, par ses paroles et surtout par ses actes, ce message qui est au cœur de l’Evangile : « C’est le Seigneur ton Dieu que tu adoreras, à lui seul tu rendras un culte ».

2e dimanche : la transfiguration (Mt 17, 1-9) 

Les disciples n’ont jamais oublié ce qui s’est passé ce jour-là sur la montagne et c’était certainement l’intention de Jésus. Jean a écrit dans son Évangile : « Nous avons contemplé sa gloire, une gloire comme celle du Fils unique venu du Père. »  ( Jn 1, 14.) Pierre aussi a écrit à ce sujet : « En effet, ce n’est pas en suivant des fables habilement conçues que nous vous avons fait connaître la puissante venue de notre Seigneur Jésus-Christ, mais c’est après avoir vu sa majesté de nos propres yeux. Oui, il a reçu de Dieu le Père honneur et gloire quand la gloire magnifique lui a fait entendre une voix qui disait : «Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui je trouve ma joie : écoutez-le ». Cette voix, nous l’avons nous-mêmes entendue venir du ciel lorsque nous étions avec lui sur la sainte montagne. « (2 Pierre 1. 16-18). Ceux qui ont assisté à la transfiguration en ont rendu témoignage aux autres disciples et à des millions de personnes à travers les siècles. L’évangile de ce deuxième dimanche de Carême  me dit que Jésus peut transfigurer notre humble quotidien… Laissons-nous  donc TRANSFIGURER  par la PAROLE de Dieu que le Père nous invite à ECOUTER… Elle est source de LUMIÈRE et nous avons besoin d’y revenir au moins tous les jours. Jusque-là, on écoutait Moïse, interlocuteur de Dieu au Sinaï, porteur de la Loi, nimbé de lumière (Exode 34, 29). On écoutait aussi les prophètes, dont Elie est le représentant dans l’évangile d’aujourd’hui. Maintenant, il n’y a plus qu’une seule voix à écouter, la voix du Christ. «Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui je trouve ma joie : écoutez-le »

3ème dimanche : La Samaritaine (Jn 4, 5-42) 

Au cœur du Carême, le 3ème dimanche renouvelle l’appel à la conversion. Il est également l’occasion de célébrer le 1Er scrutin avec les catéchumènes qui se préparent à recevoir les sacrements de Pâques, en méditant les textes de la messe de la Samaritaine. Nous sommes aussi invités à vivre ce jour là un temps mémoriel pour les personnes victimes d’abus. Nous devons entendre l’appel à la lucidité devant notre péché personnel et collectif, ne pas refuser le chemin de conversion comme itinéraire de retour vers Dieu, accueillir la grâce de devenir témoin pour une vie nouvelle. L’évangile de ce jour me dit que Jésus nous attend toujours quelque part, comme il attendait hier, assis sur la margelle d’un puits, la Samaritaine. Elle était venue chercher de l’eau, mais en repartant, elle n’a pas rapporté sa cruche… elle n’avait plus besoin des choses anciennes puisqu’elle avait découvert la nouveauté du Don de Dieu. Elle venait d’apprendre que tout être humain pouvait trouver en LUI-MÊME le lieu de sa prière… puisqu’il est habité par Dieu Lui-même. Si tu savais le Don de Dieu, dit Jésus à la Samaritaine et à chacun de nous qui sommes à l’écoute de cette PAROLE de Dieu aujourd’hui. Le don de Dieu, c’est un AMOUR gratuit qui pardonne, qui instaure la Paix en nous et insuffle l’ESPÉRANCE dans toute vie humaine.
Le DON de Dieu, c’est surtout JÉSUS.

4ème dimanche (Laetare) : l’aveugle-né ( Jn 9, 1-41)  On remarque, dans ce passage, le caractère très singulier de cette guérison d’un aveugle de naissance. L’aveugle-né ne demande rien. Il est au Temple, il mendie, et c’est Jésus avec ses disciples qui, passant près de lui, le voient. Par ces gestes étonnants et admirables qu’il accomplit notre Seigneur Jésus-Christ   répond ainsi à ses disciples qui s’informent en demandant quelle est la cause de cette cécité… Alors Jésus refait pour cet aveugle le geste de la Création : Il remodèle l’Homme: de la boue, Il va faire un être neuf… et le souffle qui libère la vie, ce sera la PAROLE: « Va te laver… » Et le miracle s’accomplit, il VOIT la beauté de la Création, la merveille des humains qui vivent près de lui… Mais tout n’est pas fini… Tout à la joie de VOIR la lumière, il doit lutter contre d’autres ténèbres combien plus profondes que celles dont il vient de sortir… Il proclame sa FOI, même si on l’expulse de la Synagogue, même si on le ridiculise. Ainsi pour le BAPTISÉ, la vie peut éprouver sa FOI… et c’est souvent le CHEMIN qui conduit à la FOI véritable, qui lui fait découvrir quelle LUMIÈRE est le Christ… Alors, il ne pense plus qu’à une chose : mettre cette LUMIÈRE sur le boisseau afin d’attirer tous les hommes à cette LUMIÈRE divine…sont à la fois des actes et des paroles, des actes puisqu’ils ont été faits, des paroles puisqu’ils sont des signes. En ce quatrième dimanche l’évangile me demande de porter la LUMIERE de la PAROLE de Dieu partout où nous passons… d’être « des témoins de la lumière » (Jn 1, 8). Laissons résonner ce témoignage de celui qui était aveugle : « Il ya une chose que je sais : j’étais aveugle et maintenant je vois ».

5ème dimanche : la résurrection de Lazare ( Jn 11, 1-45) 

Quand Jésus apprend la maladie de Lazare, il nous semblerait juste que Jésus devrait accourir vers Lazare, cet Ami qui le reçoit souvent dans sa maison. Non, Il se contente de répondre aux envoyés : « Cette maladie ne conduit pas à la mort. » et demeure à l’endroit où il se trouve. L’évangile de ce cinquième dimanche de carême nous dit que Jésus exige de Marthe une proclamation de FOI, car si vraiment, nous demeurons dans l’action de grâce en toutes occasions, c’est que nous avons FOI que Dieu nous aime et qu’IL veut le MEILLEUR pour nous. Si Jésus, dans l’Évangile nous demande de persévérer à demander, c’est qu’Il sait mieux que nous l’Heure à laquelle Il viendra. Si nous croyons vraiment, nous le remercierons en même temps que nous demandons car nous sommes sûrs qu’Il nous exaucera… Jésus sait que cette maladie est là pour manifester la GLOIRE de Dieu.