La lèpre le quitta et il fut purifié

Le regard de Jésus ne se détourne pas du lépreux qui tombe à genoux devant lui. Le guérir, c’est aussi lui permettre de rejoindre la société qui l’a exclu. Bien sûr, tout à sa joie, l’homme ne respecte pas la consigne du « secret messianique ». Il se met à proclamer et à répandre la nouvelle, ce qui obligera Jésus à se tenir désormais en dehors, dans les endroits déserts, même si les gens continuent à venir à Lui de partout. La relecture de cet événement, à la lumière de la résurrection, annonce bien d’autres guérisons pour ceux qui font confiance au pouvoir « re-créateur » du Christ. Dieu ne craint pas de s’approcher de l’homme abîmé par le péché, Il ne se tient pas à distance, Il met « sa main sur la lèpre » et le guérit.

Nous voici donc interpellés une fois encore sur toutes les formes actuelles d’exclusion : une aberration en quelque sorte, pour nous Chrétiens et pour la célébration eucharistique qui préfigure la Table du Royaume. Cette table ouverte à tous ceux qui, comme le lépreux de l’évangile, mettent leur foi dans le Seigneur. L’exclusion, véritable maladie de nos sociétés occidentales qui en génère chaque jour un peu plus …

Jésus manifeste Sa volonté et Sa puissance de mettre fin à ce régime d’exclusion. Il réintègre dans ses droits l’ancien lépreux, le restaure dans sa dignité. Jésus remet l’homme debout, toujours. Toute rencontre vraie avec le Christ se prolonge par la « mission » d’annoncer la Bonne Nouvelle ! C’est à ce dynamisme que se mesure aujourd’hui la vitalité de l’Evangile, et c’est sur nous que compte le Christ.

 

Père José