Celui-ci est mon fils bien aimé

La première et la deuxième lecture de ce dimanche évoquent, chacune à sa manière, le « sacrifice » d’un fils. Abraham, tout d’abord, se trouve placé devant un choix absolument terrible : la vie de son fils unique Isaac ou l’Alliance avec Dieu ! En fait, Dieu lui demande de Lui prouver son amour, son attachement sans réserve.

Dans la deuxième lecture, à propos de Jésus livré pour nous, il est encore question de don sans réserve. Ces textes nous disent avec force que le Carême est le temps où nous devons renouveler notre attachement au Seigneur, et Lui redire notre amour vrai, sincère, total, jusqu’au bout, sans réserve…

L’Evangile de la Transfiguration vient donner sens au sacrifice qui nous est demandé : s’attacher à Dieu, se donner au Seigneur sans réserve, renoncer à soi-même, cela n’a de sens que parce que Jésus nous donne la lumière et la vie ! Cet épisode de la Transfiguration nous le révèle déjà. En somme, le Carême n’est pas un chemin qui ne mène nulle part. Nos efforts ne sont pas vains, notre foi n’est pas vaine. Celui en qui nous mettons notre confiance, c’est bien Lui le Fils de Dieu, celui que nous devons écouter et suivre. Ce dimanche de la Transfiguration éclaire notre route vers Pâques.

C’est ce Fils, Jésus ressuscité, ce Fils donné, ce Fils transfiguré, qui nous rassemble et que nous célébrons à chaque Eucharistie. Ce dimanche plus particulièrement, nous Le rencontrons avec les prémices de Sa gloire future, lorsqu’Il reviendra à la fin des temps et que nous Le verrons face à face : chaque célébration chrétienne a cette dimension, cette orientation eschatologique. En nous réjouissant, comme les apôtres, de ce moment passé avec le Christ, il nous faut nous placer sous sa lumière et accepter de faire la lumière dans nos vies : le Carême est ce temps offert pour nous refaire une beauté intérieure avec le Christ.

Père José