Quelle différence entre résurrection et réincarnation ?
C’est l’une des questions qui nous est le plus posée et à laquelle on va s’efforcer de répondre dans cet article, d’autant que certains d’entre nous font des amalgames incompatibles entre résurrection et réincarnation. En se situant ainsi, Ils font la preuve qu’ils ne situent et n’évaluent pas bien l’écart considérable, qu’il y a pourtant, entre deux types d’opinions, de convictions et de positions qu’ils prétendent tenir ensemble.
Selon l’hindouisme et le bouddhisme, où elle a ses racines, la réincarnation relève d’une loi cosmique. Toutes les réalités qui constituent le monde sont inéluctablement soumises à un devenir général où elles reviennent et se recomposent indéfiniment, selon des durées inimaginables et inévaluables par les hommes. À l’intérieur de cet univers, chaque personne humaine – disons plutôt : la poussière des individus humains – est emportée comme un flot de particules insignifiantes et en transformation constante, jusqu’à ce que tout aboutisse au nirvana. Celui-ci sera l’extinction de tout devenir et de tout désir, donc de toute attente et de toute souffrance, mais aussi de toute personnalité et de toute identité… et, à ce titre seulement, libération.
Selon la foi biblique qui est à son origine, la résurrection, au contraire, est liée à la foi en un Dieu d’amour, œuvrant pour les hommes dans le cadre d’une histoire d’Alliance qu’il a voulue pour eux et qu’il conduit avec eux vers un accomplissement qui sera le partage total et définitif de sa propre vie. Dans cette histoire, chaque personne compte car elle est connue par son nom et aimée de Dieu telle qu’elle est ; au-delà de la mort, elle est promise à une éternité de vie bienheureuse avec Dieu.
C’est clair : l’écart est considérable entre réincarnation et résurrection. Il y va, au fond, de deux visions du monde, de l’histoire et de l’existence qui s’avèrent en réalité assez radicalement incompatibles.
En mettant ma foi en un Dieu vivant et sauveur, je peux dire, que Jésus nous révèle un visage de Dieu qui inspire toute confiance. Ce Dieu-là, en effet, ne regarde ni au vêtement ni au visage, ni au compte en banque ni à la notoriété, il regarde au cœur. Chaque personne, quels que soient son âge et son sexe, sa nationalité et sa religion, quel que soit son péché même, est et reste à l’image de Dieu, est et reste indéfectiblement aimée de Dieu.
Chacun est connu par son nom et aimé pour ce qu’il est. Personne n’est condamné à bâtir seul une impossible perfection : par et en Jésus, Dieu a définitivement ouvert à tout homme le chemin vers lui, et sa sollicitude va d’abord aux petits et aux pauvres, à ceux qui sont perdus, à ceux qui sont pécheurs. S’il est accompli en vérité, le moindre mouvement d’ouverture et de disponibilité peut suffire à un homme pour que la toute bienveillance de Dieu, dont il bénéficie irréversiblement, commence de porter effectivement en lui des fruits de « sainteté » !
Le terme « résurrection » exprime que celui qui, étant mort, a été enseveli et « couché avec ses pères dans la mort », sera de nouveau « suscité » d’entre les morts, sera relevé, remis debout et d’aplomb par la toute-puissance du Dieu d’Amour, pour ne plus jamais re-mourir.
Père José+