« Dieu serait-il jaloux ? »

 « Dieu serait-il jaloux ? »

Dans la première lecture de ce troisième dimanche de Carême, Dieu dit : « Tu ne te prosterneras pas devant ces dieux, pour leur rendre un culte. Car moi, le Seigneur ton Dieu, je suis un Dieu jaloux… » Les textes d’aujourd’hui dépeindraient-ils un Dieu trop humain ? Devons-nous-nous craindre un châtiment divin ?

Au-delà de la première impression, si nous creusons un peu plus, le tableau s’éclaircit. C’est une bonne nouvelle qui nous est communiquée : le chemin de la vie est possible. Il est ouvert devant nous.

Au sens strict, Dieu ne punit pas. Jésus non plus : les marchands chassés du Temple passent, certes, un mauvais quart d’heure mais ils ne sont pas châtiés ni pris à partie individuellement… Jésus veut simplement interpeller les cœurs, dessiller les yeux.

Le péché renferme sa propre peine et sa propre condamnation. Nul besoin d’un Dieu qui en rajoute un éclair à la main, du haut des nuages. Pécher nous égare, nous fait dévier hors de la voie qui donne son sens à la vie. Et c’est un enfer que d’être ainsi éloigné de ce qui seul peut faire notre joie.

Dieu ne punit pas : il « clarifie le regard », comme l’exprime le psaume 18 « les préceptes du Seigneur sont droits, ils réjouissent le cœur ; le commandement du Seigneur est limpide, il clarifie le regard ».