Les trois derniers dimanches de cette année liturgique nous propose le chapitre 25 de l’évangile selon Saint Matthieu, avec ses trois paraboles évoquant le retour du Christ à la fin des temps : parabole des dix jeunes filles aujourd’hui puis celle des talents et enfin celle du jugement dernier. Les lectures de ce dimanche sont elles aussi centrées sur le mystère de la rencontre de l’Homme avec Dieu. Pour évoquer le royaume de Dieu Jésus a souvent recours à l’image des noces. L’avènement du Royaume s’accomplira avec l’arrivée de l’Époux, qui n’est autre que Jésus Seigneur, lui qui doit revenir à la fin des temps. Et qui sont ces dix jeunes filles ? D’après leur nombre symbolique, elles représentent l’ensemble des fidèles, de tout âge et de toute condition. Chacun de nous est invité aux noces et doit se préparer à accompagner l’Époux.
Veiller, c’est vivre dans l’attente de la venue du Seigneur, non de manière passive, mais comme nous le rappelle le livre de la Sagesse par une recherche active et aimante. Demeurer en éveil ravive notre foi en la résurrection, comme l’explique l’apôtre Paul aux chrétiens de Thessalonique. Pour maintenir nos lampes allumées, il nous faut veiller dans la prière et dans l’amour.
L’attente du royaume à venir ne nous détourne pas de nos tâches présentes mais au contraire leur confère tout leur sens. Le service des autres et l’amour mutuel qui nous unit sont réponses à l’alliance d’amour que le Christ a conclu avec l’humanité.
L’huile de nos lampes c’est ce courant de foi et d’amour qui brûle en nos cœurs. Cette huile ne peut se partager car elle émane de l’être et non de l’avoir. Elle vient du plus profond de chacun, de son lien personnel avec l’Époux. L’insouciance des jeunes filles non prévoyantes nous met en garde. Elles ont laissé s’éteindre la flamme de la foi et de l’amour, à cause des soucis et de l’attrait du monde. Elles ont oublié l’amour du fiancé pour elles. C’est pourquoi Jésus leur dit : « Je ne vous connais pas ! »
Notre vie chrétienne est une attente et une marche dans la nuit de la foi. C’est donc aujourd’hui, à tout moment, qu’il nous faut veiller dans la foi et la prière, brûler de l’amour que Dieu nous communique, lui qui nous a aimé le premier. C’est cette attente active et ardente qui nous permettra d’être prêts quand il viendra, même s’il paraît tarder. Déjà l’eucharistie anticipe le festin des Noces de l’Agneau avec l’humanité qu’il vient sauver.
Père José