« Prenez, ceci est mon corps »

Ce dimanche, l’Eglise vénère et adore dans la liturgie le trésor légué par Jésus : lui-même sous la forme du Pain et du Vin consacrés qui sont devenus, au cours de la messe, le Corps et le Sang du Christ. Cette fête donne le sens profond et fondamental de ce qu’est l’Eucharistie : communion au Corps et au Sang du Christ.

La fête du Saint-Sacrement du Corps et du Sang du Seigneur a été instituée pour nous rappeler, au long des siècles, ce que l’Eucharistie a d’inouï. Il y a un don de Dieu qui jamais ne fait défaut, un don dans lequel s’accomplissent les promesses de la vie terrestre. Jamais le pain ne remplit davantage sa fonction de pain que lorsqu’il nourrit pour la vie éternelle : « Si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement » ; jamais la vie n’est davantage vivante et vivifiante que lorsqu’elle est nourrie de ce pain-là : « Celui qui me mange, lui aussi vivra par moi » ; et cela parce que jamais l’approche de quelqu’un par un autre n’a autant porté de proximité, de présence, de don de soi, de disponibilité à autrui : « Le pain que je donnerai, c’est ma chair, donnée pour la vie du monde ».

Rendons grâce pour le grand don du Saint-Sacrement. Apprenons à l’adorer puisqu’il est celui qui le donne, puisqu’en lui le Seigneur se donne. Ouvrons-nous aux dimensions de l’Eucharistie. Nous y vérifions que le Dieu vivant ne cesse de se souvenir de nous. Puissions-nous ne jamais oublier, dans aucun de nos actes, aucune de nos pensées, que « l’homme ne vit pas seulement de pain, mais de tout ce qui vient de la bouche de Dieu ». Que le Saint-Sacrement du Corps et du Sang du Seigneur nous soit au moins aussi indispensable que le pain. Par cette Eucharistie, selon Saint Augustin, nous recevons ce que nous sommes et nous devenons ce que nous recevons avec tous nos frères en humanité : le Corps du Christ.

Père José