C’en est fini de Satan

Cet évangile de Marc est assez étonnant, de plus on ne le lit pas souvent… En effet il nous parle de deux choses : des réactions de la famille de Jésus et de celles des scribes, suite à ses premiers discours et à ses guérisons. Pour sa famille, il a perdu la tête et ils viennent pour le récupérer. Pour les scribes, il est tout simplement possédé du démon… Dans ce texte, il est question deux fois de la présence de la famille de Jésus et de son désaccord avec son attitude. Marc nous précise bien dans le deuxième passage que la mère de Jésus était présente au milieu de la famille. Et ce qui ne peut que nous frapper c’est la réponse de Jésus à ceux qui lui signalent que sa famille est là et qu’elle le cherche : « Qui est ma mère ? Qui sont mes frères ? Celui qui fait la volonté de Dieu, celui-là est mon frère, ma sœur, ma mère ». A première lecture, quelle dureté vis-à-vis de Marie… Comme d’habitude il nous faut chercher plus loin le sens de cette réaction, le message qui nous est délivré. Jésus n’attaque pas du tout la personne de Marie parce que s’il y a bien quelqu’un qui a fait la volonté de Dieu, c’est bien elle ! En fait, cela s’adresse au peuple juif qui s’arroge le droit d’être le peuple élu. Et le message de Jésus on le connaît, il est clair :  c’est le monde entier qui est peuple élu. Ce n’est pas une histoire de famille, il n’y a aucun privilège qui serait lié à une quelconque histoire de famille.

Chacun d’entre nous doit accueillir totalement et absolument le Saint Esprit pour entrer véritablement dans la famille de Dieu. Au contraire, mépriser le don de Dieu, c’est commettre un péché impardonnable, parce que c’est tout simplement refuser la miséricorde qui nous permet d’être pardonnés. Ainsi font les scribes, qui, au lieu d’accueillir cet amour de Dieu qui se manifeste par les gestes du Seigneur, le rejettent en disant qu’il vient du diable contre toute évidence. Dire que Jésus, c’est Béelzébul, prendre le Saint Esprit pour l’esprit du diable, mépriser l’amour en le prenant pour de la haine, c’est commettre un péché contre l’Esprit. Car c’est l’amour de Dieu que l’on refuse d’accueillir. En faisant cela, on se coupe définitivement de la source de l’amour et de la vie. Apprenons de la Vierge Marie à toujours accueillir cette Parole de Dieu qui est venue jusqu’à nous et qui transfigure le monde. C’est ainsi que celle qui est vraiment la mère de Jésus devient notre Maman du Ciel.

Père José