Combien de fois dois-je pardonner à mon frère ou à ma sœur, jusqu’à sept fois ? Jésus répond à la question de Pierre par des paroles de miséricorde et de pardon qui dépassent la logique humaine.
Pierre a en quelque sorte anticipé la réponse de Jésus. Le chiffre sept ne signifie pas un nombre exact ; il symbolisait pour le peuple juif de l’époque la perfection, l’abondance et la plénitude. En d’autres termes, Pierre suggère que nous devrions toujours pardonner à notre frère, dans la limite du raisonnable.
La réponse de Jésus est beaucoup plus généreuse : nous devons toujours pardonner à notre frère, mais absolument toujours, quoi qu’il arrive. La formulation prudente de Pierre est, en fait, trop limitée. C’est une leçon sur l’amour et le grand cœur.
La démesure de l’amour et du pardon, tel est donc l’enseignement de la
Parole de Dieu de ce 24e dimanche. Puisque Dieu fait grâce sans compter, à nous de faire de même, d’être exemplaires envers notre prochain.
Suivre Jésus, c’est désormais sortir de la loi du talion « œil pour œil, dent pour dent » pour entrer dans le chemin de la réconciliation. Non pour minimiser ni oublier la faute commise ou subie, mais pour laisser Jésus nous rejoindre dans un chemin de résurrection. Et une fois sur ce chemin, découvrir que « le pardon est une grâce », qu’elle vient de Dieu, et uniquement de Dieu.
Faire l’expérience du pardon de Dieu, c’est recevoir l’héritage qui nous est promis, à savoir, le royaume des Cieux.
Avec l’aide de l’Esprit Saint, puisse le Seigneur nous aider à pardonner. Puissions-nous devenir, en ce monde, de bons ouvriers du Royaume.
Père José