Saint Luc note que Marie « retenait tous ces événements dans son cœur » et ne le dit pas pour les autres personnes présentes. Pourtant les bergers racontent « ce qui leur avait été annoncé au sujet de cet enfant » et « tout le monde s’étonnait de ce que racontaient les bergers ». Saint Luc entend peut-être suggérer qu’il faut encore d’autres événements à venir pour éclairer les événements présents ? Autrement dit, il faut retenir ces événements jusqu’à la croix. Jésus est bien le Christ Seigneur annoncé aux bergers, mais il faut la croix et Pâques pour le comprendre.
L’Eglise a retenu pour première lecture de cette fête la plus solennelle des bénédictions de l’Ancien Testament. « Que le Seigneur te bénisse et te garde… qu’il t’apporte la paix ! » A qui s’adresse cette bénédiction ? À Marie, à l’Eglise, à chacun de nous.
Quelles que soient les joies et les épreuves qui surviendront cette année, la bénédiction de Dieu descendra sur nous en son Fils « né d’une femme ». La preuve de cette bénédiction ? L’Esprit du Fils « dans nos cœurs crie vers le Père en l’appelant : « Abba ».
Ce même Esprit a totalement sanctifié Marie, il l’a totalement ajustée à sa vocation, et l’évangile nous donne de contempler en elle l’humble servante du Seigneur qui a mis au monde celui qui fut, pour elle d’abord, « Dieu sauve », Jésus. Nous la voyons intensément présente au mystère de son Fils et le méditant dans son cœur.
Père José