Un seul mot peut résumer l’évangile de ce dimanche : « aimer ». Tout l’enseignement du Christ, toute sa mission, tout le don de sa vie tiennent en ce commandement qu’il nous a laissé comme charte du « bien vivre » ensemble. Aimer par des actes et en vérité. Aimer Dieu, aimer le prochain. Nous aimer les uns les autres comme le Christ nous aime. Aimer jusqu’au don de soi-même. Telle est également la recette du bonheur : en épousant la manière d’être du Christ, nous sommes associés à sa destinée de joie et de gloire.
Si le temps de Pâques ravive l’élan missionnaire de notre baptême c’est, comme pour les Apôtres, en le fondant sur une grande intimité avec le Christ. Le mot « demeurer » et l’image de la vigne expriment cette sorte d’osmose que Jésus nous demande pour nous nourrir de sa sève, de sa propre vie, pour nous donner son Esprit. Demeurer dans le Christ c’est,
aujourd’hui, être membre du corps dont il est la tête : l’Eglise. Accepter de prendre part activement à l’annonce de l’Evangile et au service des plus pauvres, s’ouvrir au don de Dieu dans la prière, sont autant d’aspects de notre union au Christ.
De notre relation au Christ dépend la fécondité de notre vie : avec Lui et par Son Esprit, nous portons du fruit. Le baptême a semé en nous la vie nouvelle des enfants de Dieu, et chaque Eucharistie la nourrit pour lui faire porter du fruit. L’amour est fécond, généreux, productif. Notre amour pour le Christ ne peut être égoïste. Il nous façonne peu à peu à son image et nous invite à aimer les autres comme lui nous aime. Le temps de la célébration dominicale est là pour refaire nos forces, pour affermir notre foi et notre charité, pour entendre à nouveau le Christ nous dire Sa confiance et Son estime : « Ce qui fait la gloire de mon Père, c’est que vous donniez beaucoup de fruit ».
Père José