« Je connais mes brebis et mes brebis me connaissent ! »

C’est à travers deux images fortes que le Christ nous est aujourd’hui présenté : dans la première lecture et le psaume, il est la « pierre d’angle » de la communauté Église qui se construit ; dans l’évangile, il se dit lui-même « vrai berger » de ses brebis. Dans les deux cas, il est à la tête, il est le premier des Vivants, mais c’est pour nous tous qu’il a donné sa vie, précise-t-il. Par sa résurrection et le don de l’Esprit aux apôtres, le Christ fonde l’Église qui poursuit son œuvre de salut.

 

L’extrait de l’évangile de Jean que la liturgie propose pour ce dimanche a un deuxième paragraphe. Après avoir dit qu’il est « le bon pasteur », Jésus précise en effet, mais au futur, qu’il doit y avoir « un seul troupeau et un seul pasteur ». Il a le souci des « autres brebis », il est venu pour sauver tous les hommes. Lorsqu’il donne sa vie, lorsqu’il livre son corps et verse son sang, c’est « pour la multitude », sans exclusive. Il est « le seul qui puisse nous sauver », dit Pierre (première lecture) ; d’autres textes du Nouveau Testament diront qu’il est le seul Sauveur, le seul Médiateur entre Dieu et les hommes.

Fondement de l’Église, mission universelle de salut. Après ces deux enseignements sur la personne du Christ, ce quatrième dimanche de Pâques, « journée des vocations », nous rappelle que le Ressuscité compte sur chacun pour œuvrer à sa suite. Saint Jean le dit, nous sommes « enfants de Dieu » devenus par adoption semblables au Fils de Dieu et donc associés à sa mission depuis notre baptême. Prier pour les vocations, c’est prier pour que chacun découvre ce à quoi son baptême l’appelle en Église pour le service des hommes. Si notre prière est sincère et s’il trouve des cœurs disponibles et généreux, l’Esprit Saint sait donner à l’église ce dont elle a besoin.

 

Père José