À la lecture des textes de ce dimanche, on est frappé par leur unité, unité autour de l’importance même à accorder à la Parole de Dieu, précisément. Il s’agit d’écouter le Seigneur, sans partage, puis de découvrir en Jésus le fils de Dieu, celui qui a toute autorité. « Aujourd’hui, écouterez-vous sa parole ? », demande le psalmiste. C’est une question qui commande la liturgie de ce dimanche, la manière de la célébrer, et au-delà, la mise en pratique de cette Parole dans notre vie : voilà ce qui fait l’unité des lectures de ce jour, voilà la Parole que Dieu adresse à son Peuple rassemblé.
Cette Parole, en Jésus, devient Parole efficace : par sa Parole, Jésus libère l’homme qui était tourmenté par un esprit mauvais. Jésus veut annoncer le Royaume de Dieu, et il le fait aussi en actes, il en donne des signes tangibles. Avec lui, on passe au même instant de l’enseignement à la réalisation : ce qu’il dit, Jésus le réalise ; pour lui, le « dire » et le « faire » sont une même réalité et c’est en cela que résident la force et l’autorité qui « saisit de frayeur » ceux qui l’entourent… Qui est-il donc pour agir ainsi, pour que sa seule parole ait un tel pouvoir ?
En toute liturgie, c’est cette efficacité de la Parole de Dieu que nous célébrons. Le Concile Vatican II rappelle justement que l’un des modes de présence du Christ dans l’assemblée liturgique est la proclamation des Ecritures. C’est ainsi que depuis le Concile, nous avons redécouvert l’importance, à la messe, de la liturgie de la Parole. Dans toute célébration sacramentelle, comme dans l’évangile de ce jour, l’efficacité d’une parole, d’une formule sacramentelle, vient réaliser la même volonté du Christ de sauver l’Homme.
Père José