Un projet de loi qui a pour objectif de donner la mort en toute légalité

Un projet de loi qui a pour objectif de donner la mort en toute légalité

Vers le franchissement de l’ultime ligne rouge ? Emmanuel Macron a annoncé qu’un projet de loi ouvrant une « aide à mourir » sera présenté en avril en Conseil des ministres. Le Président de la République a refusé d’employer le terme de « suicide assisté » ou d’« euthanasie». « Le terme que nous avons retenu est celui d’aide à mourir parce qu’il est simple et humain et qu’il définit bien ce dont il s’agit » explique-t-il. « Le terme d’euthanasie désigne le fait de mettre fin aux jours de quelqu’un, avec ou même sans son consentement, ce qui n’est évidemment pas le cas ici. Ce n’est pas non plus un suicide assisté qui correspond au choix libre et inconditionnel d’une personne de disposer de sa vie ». Le gouvernement a donc privilégié une expression qui n’est autre qu’une coquille vidée de son sens mais qui n’enlève en rien la réalité glaçante qu’elle traduit. Ce projet de loi a pour objectif de permettre de donner la mort en toute légalité.

« Cet accompagnement sera réservé aux personnes majeures capables d’un discernement plein et entier, ce qui signifie que l’on exclut les patients atteints de maladies psychiatriques ou de maladies neurodégénératives ». Il faudra également avoir une maladie incurable et un pronostic vital engagé. Un dernier critère est celui des souffrances physiques ou psychologiques, c’est-à-dire que l’on ne peut pas soulager. C’est une équipe médicale qui devra ensuite étudier le dossier et décider collégialement la suite à donner à la demande du patient. À partir du moment où la demande est formulée par le patient il y aura « un minimum de deux jours d’attente pour tester la solidité de la détermination ». La réponse devra ensuite intervenir dans un délai de quinze jours maximum.

« L’administration de la substance létale est effectuée par la personne elle-même ou, lorsque celle-ci n’est pas en mesure d’y procéder physiquement, soit par une personne volontaire qu’elle désigne, soit par le médecin ou l’infirmier qui l’accompagne. »

Le projet de loi prévoit enfin que les frais de « l’aide à mourir » soient pris en charge par l’assurance maladie. « C’est une manière d’attester que la société accompagne la personne malade et fragile, en reconnaissant la part de vie complète et absolue qu’il y a jusqu’à la dernière seconde ». Le Code Pénal qui définit le meurtre et l’assassinat sera-t-il alors modifié ? La sécurité sociale étant financée par les impôts, chacun contribuerait par ailleurs à aider son prochain à mettre un terme à sa vie. En toute légalité. Source : Aleteia