Qu’est-ce que le Comput ?

Qu’est-ce que le Comput ?

Si l’Église célèbre des fêtes à dates fixes, comme Noël et l’Assomption, d’autres fêtes sont dites mobiles car leur date change chaque année, comme Pâques, l’Ascension et la Pentecôte.

Ces dates sont calculées avec un instrument appelé comput ecclésiastique.

Le comput ecclésiastique est un outil de calcul qui permet de déterminer chaque année la date de la fête de Pâques et toutes celles qui en dépendent. Le comput tient son nom du latin computus, c’est-à-dire compte, calcul : c’est ce type d’instrument qui permet à l’Église (“ecclésiastique”) de calculer la date de Pâques et, à partir de là, d’organiser chaque année le calendrier liturgique. La règle pascale est simple à énoncer, puisque sa définition a été adoptée en 325 au concile de Nicée : la date de Pâques correspond au “dimanche qui suit le quatorzième jour de la Lune qui tombe le 21 mars ou immédiatement après”. Simple à énoncer, moins simple à constater, depuis que  l’introduction du calendrier grégorien, en 1582, a modifié les dates des pleines lunes pascales, ainsi que leurs règles de calcul.

Si l’idée court que Pâques ne dépend que du calendrier lunaire, il n’en est rien : son calcul repose sur plusieurs opérations savantes et complexes, qui ont donné lieu à de véritables chefs-d’œuvre d’horlogerie et d’astronomie qui habitent désormais églises et musées. C’est le cas du mécanisme de l’horloge astronomique de la cathédrale de Strasbourg, de Jean-Baptiste Schwilgué, conçu en 1816, qui traduit mécaniquement le calcul de Pâques selon le calendrier grégorien grâce au comput ecclésiastique. Cet ensemble d’opérations permet de calculer, chaque année, la date de Pâques en fonction de cinq éléments : le nombre d’or, l’épacte, la lettre dominicale, le cycle solaire et l’indiction romaine. Ces éléments figurent encore parfois dans les calendriers grégoriens, au bas du mois de février.

Source : Aleteia