Le sens des gestes que nous faisons à la messe !

Le sens des gestes que nous faisons à la messe !

Les gestes que nous faisons durant la Sainte  Eucharistie ne sont pas dus au hasard, bien au contraire. En effet, chacun de ses gestes a une signification très précise.

LE SIGNE DE CROIX:

Véritable signe de foi, le signe de croix, qui renvoie à la Passion et la mort du Christ, ne doit pas se faire à la légère. Ce signe de la croix n’est pas un geste banal. Il unit la Terre et le Ciel, rassemble l’humain et le divin à ce point central du cœur d’où jaillit la prière. Au début de la célébration, il nous  rappelle le baptême. A la fin c’est un signe de bénédiction. Avant l’Evangile, on trace également une petite croix sur notre front, sur nos lèvres et sur notre cœur, pour que la Parole de Dieu  que nous entendons pénètre dans notre esprit et notre intelligence, qu’elle soit toujours sur nos lèvres pour  que nous puisions la partager et qu’elle s’enracine dans notre cœur.

INVOCATION DE LA MISÉRICORDE :
Avant de s’avancer « jusqu’à l’autel de Dieu, vers Dieu qui est toute [notre] joie » (Ps 42, 4) pour y offrir le sacrifice du Fils bien-aimé, la liturgie nous offre l’occasion de reconnaître nos fautes.  La messe commence donc  par l’acte pénitentiel au cours duquel nous reconnaissons que nous sommes pécheurs. Le prêtre invoque le pardon de Dieu. Il ne s’agit pas d’une absolution. Pour cela, il y a le sacrement de la réconciliation. Avant la communion, nous répétons les paroles du centurion Corneille : je ne suis pas digne de te recevoir, mais dis seulement une parole et je serai guéri ». C’est un acte de confiance envers Dieu.

– LE PAIN ET LE VIN :
Le pain et le vin offerts à la messe sont comme un résumé de toute la création des fruits de la terre et du travail de l’Homme… Ils constituent  également la nourriture de base de la vie quotidienne et des fêtes juives. Dans l’Ancienne Alliance, le pain et le vin étaient offerts à Dieu comme les premiers fruits de la terre. Avec le christianisme, ils prennent un sens nouveau. En effet, la messe opère un véritable changement du pain et du vin, qui changent de nature pour devenir la présence réelle de Jésus Christ. C’est l’Esprit Saint qui opère cette transformation, lui qui avait déjà opéré la venue du Fils dans un corps d’homme, dans le sein de la Vierge Marie.

Dans le pain et le vin consacrés, Jésus est pleinement là. Lorsque nous communions, son Esprit fait en nous sa demeure. Après la messe, les catholiques vénèrent particulièrement le pain consacré conservé dans le tabernacle, dans lequel Jésus reste tout entier présent.

L’eucharistie se fait « en mémoire du Christ ». Pendant l’Agneau de Dieu, le prêtre met un morceau d’hostie dans le calice : Ce geste symbolique rappelle l’unité au sein de l’Église, mais aussi le lien spirituel qui unit les célébrations entre elles.

– L’ÉLÉVATION :
Par trois fois, le prêtre élève l’hostie et le calice. Pendant l’offertoire, il présente le pain et le vin comme des dons offerts au Seigneur. Pendant la consécration, le prêtre élève d’abord l’hostie, puis  le calice et les présente aux fidèles : ils ne sont plus uniquement du pain et du vin, mais le corps et le sang du Christ. A ce moment-là, les fidèles peuvent s’agenouiller ou, tout en restant debout, incliner la tête en  adoptant une attitude de respect. L’hostie et le calice sont de nouveau élevés, ensemble cette fois-ci à la fin de la prière eucharistique.

LES CIERGES :

L’Église a toujours utilisé les cierges  comme symbole du Christ, la « lumière du monde ». Ils traduisent la lumière de Dieu qui éclaire l’humanité et sont, en ce sens, symbole de la vérité révélée. Cette lumière rassemble autour d’elle et rassure. Elle est signe de fête et de joie. La flamme suggère la prière qui monte vers Dieu. Déjà l’Ancien Testament rappelle que, dans le Temple de Jérusalem, considéré comme lieu de la présence de Dieu, se trouvait un candélabre à sept branches où des lampes à huile brûlaient perpétuellement. Une tradition de l’Avent utilise la symbolique des bougies au long des quatre dimanches.

Dans les Églises catholiques, une bougie ou une lumière  rouge,  reste toujours allumée devant le tabernacle pour indiquer la présence réelle de Jésus.

LE DECOR DE L’AUTEL :
Il y a  généralement trois signes  présents sur l’autel. La nappe étalée sur l’autel rappelle la « Dernière Cène ». Cela souligne également  le symbolisme de l’autel, table du banquet eucharistique, cependant que le corporal évoque davantage le linceul du crucifié. Le crucifix au centre rappelle le sacrifice par lequel Jésus nous a sauvés. Les bougies (deux ou plusieurs) aux côtés de la croix expriment l’unité entre le ciel et la terre et rappellent la présence réelle du Christ dans l’Eucharistie.

Un livret  plus exhaustif,  rédigé  par le Père José, sur les différents moments de la messe sera, à la rentrée de septembre, sur les présentoirs de nos églises. Un document agréable à lire qui nous permettra  de mieux comprendre les paroles prononcées  et les gestes utilisés pendant la messe. Un document à ne pas manquer !

La Rédaction