Le pape François alerte sur les dangers de l’IA au G7
Le Pape François s’est rendu à Bari pour parler de l’Intelligence Artificielle à l’occasion du sommet du G7. De l’avis de plusieurs diplomates, sa parole est précieuse dans un monde qui manque de boussole éthique. « Je vais au G7 pour parler de l’Intelligence Artificielle, mais je voudrais demander comment va l’intelligence naturelle. »
Jamais un pape n’avait jusque-là participé à un G7 qui réunit parmi les pays les plus puissants de la planète. Le pontife avait été invité par la Première ministre italienne Giorgia Meloni, « convain-cue que sa présence contribuerait de manière décisive à la définition d’un cadre régulateur, éthique et culturel pour l’intelligence artificielle ».
Ces six derniers mois en effet, le Pape François a consacré deux grands textes à l’IA, dont son message du 1er janvier dans lequel il a exhorté les états à « adopter un traité international contraignant » pour réglementer son utilisation. En mai dernier, il a cette fois interpellé des théologiens afin qu’ils éclairent l’usage de l’IA de la « sagesse chrétienne ». « Ce qui me marque dans son message, c’est son attention à l’universalité des savoirs. L’IA pourrait servir cet objectif, mais peut surtout produire des inégalités et des déséquilibres inquiétants », confie un ambassadeur africain à Rome. Pour un ambas-sadeur européen, l’atout du pape réside en ce qu’il n’est tenu par aucun intérêt de ce type, que « sa parole est libre » et donc « utile » car elle jouit d’une crédibilité certaine.
Les Editions du Figuier ont publié ce message du Pape prononcé lors des Journées mondiales de la Paix. Il est disponible à la Librairie d’Emmanuel, 27 rue de France, Fontainebleau.
Emmanuel Roussel