La chandeleur

 

 

Dans l’impériale cité de Rome, au Ve siècle, les chrétiens sont devenus nombreux. Le 2 février, c’est-à–dire quarante jours exactement après Noël, ils célèbrent la Présentation de Jésus au Temple. «Quand fut accompli le temps prescrit par la loi de Moïse pour la purification, les parents de Jésus l’amenèrent à Jérusalem pour le présenter au Seigneur, selon ce qui est écrit dans la Loi : Tout premier-né de sexe masculin sera consacré au Seigneur. Ils venaient aussi offrir le sacrifice prescrit par la loi du Seigneur : un couple de tourterelles ou deux petites colombes.» (Luc 2, 23-24).

Là, un vieillard, Siméon, prend l’enfant dans ses bras. Il reconnaît comme « le Christ du Seigneur », c’est-à- dire celui que le Seigneur a choisi. « Tu es la lumière qui se révèle aux nations et donne gloire à ton peuple Israël. » (Luc 2, 32).

À Rome donc, les chrétiens prirent l’habitude de faire une procession ce jour-là, tôt le matin. Ils se munissaient de chandelles, à la fois pour éclairer leur chemin, et pour rappeler que le Christ est la Lumière du monde. Les cierges, considérés comme des porte-bonheur, étaient ensuite conservés dans l’armoire familiale. Ainsi naquit la fête des chandelles, la « Chandeleur »

 

Pourquoi fait-on des crêpes à la chandeleur ?

Dans les années 490, voici que des pèlerins venus de Jérusalem arrivent, le jour de la Chandeleur, aux portes de Rome. La longue route les a épuisés. Ils demandent asile au pape Gélase Ier. Ces pèlerins qui ont foulé la terre de Jésus méritent qu’on les accueille avec le plus grand soin ! Alors, notre bon pape leur fait préparer  des gaufres rondes roulées en cornet, à base de farine et d’œufs. Les pèlerins sont rassasiés, et la crêpe papale va traverser les siècles !

C’est ainsi qu’après ces processions, les familles revenaient à la maison, porteuses de lumières, et poursuivaient la soirée par une veillée autour d’un grand plat de crêpes. Cette gourmandise dorée qui rappelle par sa forme ronde le disque solaire, donc la lumière, évoque le retour prochain du printemps après l’hiver sombre et froid. C’est également une sorte de rappel des offrandes traditionnelles, qui se pratiquaient à l’époque de Jésus, lors de la présentation des enfants au Temple.
A la chandeleur on célèbre la véritable lumière, celui qui éclaire les nations, le Christ notre Sauveur.