Aux disciples, éprouvés par la perspective de la séparation d’avec leur Seigneur, Jésus fait une promesse : envoyer son Esprit qui les conduira dans la vérité toute entière. La fin de la cinquantaine pascale est vraiment un commencement : quelque chose se passe, « soudain », et qui transforme. Et une foule stupéfaite découvre les merveilles de Dieu. Il n’y aura plus de retour en arrière possible : la Bonne Nouvelle est maintenant hors les murs. Elle ne doit plus connaître de frontières : l’Esprit doit l’emporter jusqu’aux extrémités du monde.
Le récit de la Pentecôte dans les Actes des Apôtres (première lecture) a quelque chose de fulgurant. Mais, une fois passée cette description du don de l’Esprit aux Apôtres, Saint Paul (deuxième lecture) nous aide à méditer sur l’action de l’Esprit en nous. Il s’agit de « se laisser conduire » puisque l’Esprit nous mène immanqua-blement vers le bien. Pour ce faire, il faut nous montrer disponible à l’Esprit de Dieu : prendre le temps de la prière, du silence, de l’écoute, du discernement spirituel.
Accueillir l’Esprit Saint, c’est désirer cette voie qui conduit à la vie et au bonheur.
Une fois encore, en cette fête de la Pentecôte, les paroles de Jésus insistent sur notre vocation à « rendre témoignage » : véritable leitmotiv de tout ce Temps Pascal, véritable nécessité dès lors que le Ressuscité est auprès du Père, véritable mission des baptisés à qui est donnée la force de l’Esprit. En l’absence du Seigneur et jusqu’à son retour, l’Esprit de vérité et l’Église sont en quelque sorte ses « chargés de mission ». L’Esprit habite et conduit l’Église, peuple de baptisés. Il l’assiste dans sa mission d’évangélisation et dans le discernement des attentes des hommes d’aujourd’hui.
Laissons-nous donc conduire par le Saint Esprit, ce feu d’amour qui agit en nous et autour de nous. Recevoir l’Esprit Saint est un don mais aussi un travail, un combat. Le signe que nous avons gagné ce combat sont : « amour, joie, paix, patience, bonté, bienveillance, fidélité, douceur et maîtrise de soi ».
Père José