Qu’attendons-nous de Dieu qui, le premier, nous a aimés ? Cette question de nos attentes, de nos demandes, est aujourd’hui au cœur de la Parole. Car Dieu ne peut se donner qu’à la mesure de notre désir. Son amour est-il pour nous véritable trésor ? La grâce du baptême, une perle précieuse ? Que la Parole de Dieu et l’Eucharistie de ce dimanche ravive en nos cœurs la faim du royaume.
Nous ne savons pas toujours quoi demander à Dieu : ce qui est bon pour Lui ? Ce qui est bon pour nous ? La prière de Salomon plaît à Dieu. Or que demande-t-il ? Avoir un cœur attentif pour gouverner son peuple, en discerner le bien et le mal. Essayons de plaire à Dieu en priant.
La liturgie de la Parole commence par une prière de Dieu à Salomon. Plus étonnante encore que la belle prière de Salomon, cette prière initiale de Dieu qui s’en remet à la liberté d’un homme : « Demande-moi ce que tu veux et je te le donnerai ». Le risque n’est pas aveugle : il est fondé sur une confiance aimante. Dieu, aujourd’hui, s’en remet peut-être à notre cœur : « Demande-moi ce que tu veux… »
Le Christ n’en finit pas de nous éveiller à la perspective d’un Royaume parfois « découvert » par hasard, parfois « cherché » opiniâtrement. Il n’en finit pas de nous être présent par sa parole. Le visage du Christ est celui d’un maître qui veut être compris. Il le demande : « Avez-vous compris tout cela ? » Nous répondons « Oui » quand il faudrait oser dire « Non »… Qu’importe ! De dimanche en dimanche, la parole du Christ informe et « signe » notre vie.
Le processus est définitivement engagé : « Ceux qu’il connaissait par avance, Dieu les a aussi destinés à être l’image de son Fils, pour faire de ce Fils l’aîné d’une multitude de frères ». L’image de son Fils, ce sont ces chrétiens tout proches qui forment l’assemblée dominicale. C’est cette multitude de frères qui forment l’humanité d’aujourd’hui. L’Eglise est là pour en témoigner et Dieu lui donne de faire advenir son dessein, de collaborer à son œuvre.
Père José