« Tu ne mettras pas à l’épreuve le Seigneur ton Dieu » (Luc 4, 12)

Quarante jours au désert. Six semaines durant lesquelles Jésus se met à l’écart et se prépare à sa mission. Là où rien ne distrait, il accepte d’être tenté. Sa force d’âme, ses réponses judicieuses, remarquées, à l’adversaire, voilà qui nous donne du courage. Quand notre cœur est vide, las, tenté, tourmenté, tenons bon. Le Christ traverse l’épreuve avec nous.

Le Carême, un temps privilégié pour redécouvrir et vivre l’essentiel. Cet essentiel, ce trésor de notre foi nous est offert par tous les textes de l’Écriture de ce dimanche. Et le message est simple : Dieu sauve. Telle est d’ailleurs la signification même du nom de Jésus. Dieu sauve : il a libéré son peuple d’Égypte (première lecture), il libère tous les hommes de la mort par la résurrection de son Fils (deuxième lecture). Le croyons-nous vraiment ? Le Carême nous est donné pour affermir notre foi et faire du Seigneur qui nous aime notre vrai « rempart » (Psaume 90) face aux difficultés de la vie et aux doutes. Avec lui, nous marchons vers la Lumière.

L’épisode des « tentations » de Jésus au désert, où le démon ne lui épargne aucune mise à l’épreuve, nous enseigne la volonté de Jésus de rejoindre et de sauver tout l’homme. Dire, dans notre « Credo », que le Christ s’est fait homme « pour nous les hommes et pour notre salut », c’est rendre grâce pour tout ce qu’il a fait pour nous : Jésus connaît la faim, prenant sur lui la douleur des affamés de tous les temps. Il renonce à la séduction du pouvoir, pour nous appeler à n’adorer que Dieu. Il renonce aussi à se faire valoir, pour nous redire où se trouve la vraie dignité de l’homme.

Ce salut, il l’offre bien sûr à tous les hommes qui croient en lui. Le Carême est le temps de nous retrouver tous enfants du Père et donc tous frères. Ainsi, cette préparation à Pâques a une dimension personnelle mais doit aussi se vivre en communauté chrétienne.

Père José