« Celui-ci est mon Fils, celui que j’ai choisi : écoutez-le ! »

Temps propice à la conversion, le Carême est aussi l’occasion de guetter, au-delà de nos peines, les radieuses promesses de la Bonne Nouvelle. Celle que Pierre, Jacques et Jean contemplent sur le mont Tabor, où Jésus resplendit de gloire. Quand nous ployons, levons les yeux vers le mont de la Transfiguration, de l’espérance.

Abraham est communément reconnu comme le « Père des croyants ». Il est notre modèle, notre guide en ce Carême parce que, tout simplement, il « eut foi dans le Seigneur ». Cette foi d’Abraham permet alors la postérité et l’histoire d’un peuple, qui se sait aimé de Dieu : désormais, l’Alliance n’aura plus de fin, elle sera scellée par la venue du Fils de Dieu en notre chair. C’est en ce Fils que nous devons mettre notre foi : « Écoutez-le », dit le Dieu d’Abraham, car en Jésus, la promesse est réalisée. En ce dimanche, deuxième étape de notre Carême, l’Écriture nous interpelle au cœur : en qui avons-nous foi ?

Temps de marche vers Pâques, le Carême suppose que nous ayons le regard tourné vers notre but. Le Carême nous conduit aux célébrations pascales, comme le chemin de notre vie nous conduit vers la joie sans fin avec le Christ.

Aujourd’hui, l’Écriture nous invite à nous tourner vers le Christ : saint Paul y appelle ses auditeurs, et le récit de la Transfiguration de Jésus nous laisse imaginer Pierre, Jean et Jacques regardant leur Maître. La liturgie et la prière sont pour nous ces moments privilégiés où nous regardons le Christ, pour reconnaître en Lui notre Sauveur.

La deuxième invitation qui nous est adressée vient du Père. Tout d’abord, il confirme l’identité de Celui qui est son Fils, venu dans le monde pour sauver l’humanité. Ensuite, il donne aux apôtres une seule recommandation : « Écoutez-le ». Le Père authentifie toute la mission du Fils, en paroles et en actes, et nous demande d’accueillir ce don comme celui de son amour sauveur. Écouter le Christ, c’est autre chose qu’entendre sa Parole d’une oreille distraite : c’est nous laisser façonner par l’Évangile et donner, autour de nous, des signes concrets du Royaume inauguré par le Christ.

Père José