« Tu es bénie entre toutes les femmes… » !

Aujourd’hui, nous célébrons la Solennité de l’Assomption de la Vierge Marie, ce moment unique où Marie rejoint au ciel son Fils. En ce jour, elle nous fait cadeau de sa louange, de sa même joie devenue musique, son Magnificat: «Mon âme exalte le Seigneur, mon esprit exulte en Dieu mon Sauveur!» (Lc 1,46-47).

Ce Magnificat est chanté tous les soirs par des religieux, des prêtres et des laïcs du monde entier. Nous sommes là devant un texte fondateur de la foi et de la prière de l’Eglise. Et il n’est pas anodin que ce cantique soit chanté par la Vierge Marie un jour de rencontre, celle
qu’on appelle la Visitation. Elisabeth affirme à sa cousine : « Tu es bénie entre toutes
les femmes, et le fruit de tes entrailles est béni », et nous pouvons croire que c’est parce
qu’elle reconnaît l’amour de Dieu pour elle et son enfant que Marie chante ainsi la
louange du Seigneur. L’amour de Dieu est premier, nous y répondons par sa louange.
De là jaillit notre joie. La Vierge Marie, dans son existence, nous manifeste et nous enseigne une bonne manière d’agir selon le cœur et le projet de Dieu. Soyons nombreux à suivre  son exemple et devenons, avec son aide,  les témoins dont le monde a tant besoin.

La résurrection de Jésus annonce la glorification et l’entrée dans le Royaume de tous ceux qui lui appartiennent par une foi humble et un amour ardent.  C’est cette foi et cet amour qui ont guidé Marie toute sa vie et lui ont valu d’entrer dans le Royaume de Dieu.

Nous pouvons donc nous confier à son intercession maternelle.  Le Livre de l’Apocalypse la présente comme la mère du Messie et la figure de l’Eglise, sous les traits de la femme que le dragon poursuit de sa fureur. C’est la condition de l’Eglise dans ce monde qui est ici suggérée.  Les croyants sont confrontés aux persécutions et aux assauts du démon.  Mais les puissances de l’enfer, a dit Jésus à Pierre, ne prévaudront pas contre l’Eglise.  Et Marie, étant déjà entrée dans la gloire, présente ses prières à son Fils.

Avec elle, rendons  donc grâce pour les merveilles que Dieu a réalisées en elle et qu’il continue de réaliser dans l’Eglise.  Elle ne cesse pas de visiter la terre, de soutenir les faibles, les malades, les affligés.  Sa glorification ravive notre espérance de parvenir avec elle dans le Royaume des cieux.

 

Père José