« Tu aimeras ton prochain comme toi-même »

Si nous devions illustrer par un seul mot le cœur du mystère chrétien, c’est très probablement le verbe aimer qui serait retenu. Ne résume-t-il pas, à lui seul, l’essentiel de l’Evangile, le cœur de l’enseignement de Jésus et l’exemple qu’il a voulu nous laisser ? Ajoutons, pour être complet, que la puissance de ce verbe dit également tout ce qu’il y a dans la Sainte Ecriture. Le verbe aimer  nous rappelle à sa manière que le plus important réside dans ce que nous faisons pour les autres, plus que dans de beaux discours.

Aimer n’est pas un mot neutre. En effet, pour aimer en vérité, il faut me reconnaître pauvre : « J’ai besoin de toi. Je ne me suffis pas à moi-même ».  Aimer, c’est faire  de la place à l’autre, l’accueillir tel qu’il est. Aimer, c’est même dangereux, parce qu’il faut oser sortir de moi, me risquer hors de mon cocon protecteur, il faut accepter de me livrer à l’autre sans savoir d’avance ce que l’autre fera de ce que je lui donne de moi-même. Il faut donc parier sur la confiance. Cette définition de l’amour évangélique que nous propose la Parole de Dieu de ce dimanche est un résumé parfait de l’esprit qui nous habite justement au sein de nos  Pôles Missionnaires. C’est une définition parfaite de ce que nous essayons de vivre ensemble dans notre pôle missionnaire de Fontainebleau avec ses joies et ses pauvretés…. Avec l’aide de l’Esprit Saint, il nous faut mettre en pratique, dans le respect des personnes et des lieux, cet amour évangélique parce que nous avons une conscience vive de ce qu’écrit saint Paul dans sa lettre aux Corinthiens : « nous avons été baptisés dans l’unique Esprit pour former un seul corps. Tous nous avons été désaltérés par l’unique Esprit… »

C’est dans cet amour infini du Père pour chacun de ses enfants que nous puiserons, chaque jour, nos forces pour mener à bien la mission que l’évêque nous a confiée. Il en va de l’annonce de la Bonne Nouvelle et de la présence de l’Eglise dans le monde d’aujourd’hui. Alors, ensemble, plongeons à la suite du Christ et comme le disait si justement Sœur Emmanuelle : « Yalla ».

Père José