« Si vous m’aimez, vous garderez mes commandements » (Jn 14, 15)

Accueillir la Parole de Dieu. Rendre compte de l’espérance qui est en nous. Voilà une invitation à être témoins du Christ vivant en nous. Attendre l’Esprit promis, et déjà reconnaître ses traces à travers le comportement de ses disciples : la joie, la paix, l’élargissement de nos horizons… tout un programme !

Nous ne serons jamais orphelins, nous a promis Jésus, et il tient toujours promesse. Nous sommes le Corps du Christ ressuscité, l’Église est notre famille, à chaque eucharistie nous faisons corps. L’Esprit Saint nous est donné pour appeler Dieu « Père ». Et le Christ vient demeurer en nous par son Pain de Vie.

Dieu déploie le salut dans le temps. «Venez et voyez les hauts faits de Dieu ». Cette présence de Dieu au cœur de l’histoire ne cesse de nous étonner ; elle est l’appui de l’espérance des croyants, l’objet de leur foi. La liturgie de la Parole commence presque comme un reportage : « Philippe, l’un des Sept, arriva dans une ville de Samarie, et là il proclamait le Christ… » Dieu était là au cœur de l’événement si simplement raconté : il s’en remettait au témoignage de Philippe.

Le dernier entretien de Jésus avec ses Apôtres ne cesse de nous révéler ce qui fait de lui le Sauveur. Au cœur de son cœur, un seul désir : aimer. Aimer Dieu, aimer ses frères. Un seul message : aimez ! C’est le seul critère décisif. Le lien le plus fort et le plus intime au ciel et sur la terre. Et au terme de son exode, il peut avoir cette parole stupéfiante adressée à chacun de nous : « Vous me verrez vivant, et vous vivrez aussi ». Nous le verrons vivant, et nous vivrons et nous nous transmettrons l’un à l’autre « cette joie qu’il nous donne ».

Dans la mesure où elles vivent dans un monde qui ne partage pas leur foi, les communautés chrétiennes d’aujourd’hui ne sont pas très différentes de celles auxquelles s’adressait Pierre. Sans cesse la Parole ramène les croyants vers leur cœur, et réajuste leur regard : « C’est le Seigneur Christ que vous devez reconnaître dans vos cœurs comme le seul saint ». Céder à la peur reviendrait à douter de la sainteté du Vivant. Manquer de douceur et de respect envers ceux qui ne croient pas serait altérer la Bonne Nouvelle…

Père José