Le sermon sur la montagne s’ouvre avec les Béatitudes. Dans l’évangile de Matthieu, ce message s’adresse prioritairement aux disciples d’hier et d’aujourd’hui. Il est intéressant de constater que ce programme de vie, proposé aux filles et aux fils du Royaume de Dieu, ne commence pas par une série d’obligations : « vous devez faire ceci, vous devez faire cela… », mais par la répétition joyeuse du « heureux êtes-vous ! ». Le Christ lance un vibrant appel au bonheur, un appel à la joie.
« Heureux », revient cinquante-cinq fois dans le Nouveau Testament ? La religion de Jésus n’est pas une religion triste, tournée vers tout ce qui est négatif. Le Seigneur veut rendre les gens heureux. Les Béatitudes ne sont pas un tranquillisant spirituel destiné à nous faire accepter les difficultés de la vie, dans l’attente d’un monde meilleur plus tard ! Elles sont un appel et une mission qui nous est confiée maintenant, à nous qui avons reçu l’Évangile.
Jésus parle du bonheur en termes d’amour pour les autres. Il est la clé de compréhension des Béatitudes. Il est celui qui n’arrache pas le roseau écrasé, il n’éteint pas la mèche qui vacille (Mt 12, 20). Il s’offre en exemple : « Apprenez de moi qui suis doux et humble de cœur » (Mt 11, 29).
Dans le Sermon sur la Montagne, Jésus est le nouveau Moïse venu refaire l’unité du Peuple de Dieu. Il promulgue la loi du Royaume et invite ses auditeurs à changer leur vie, à se convertir, à voir les choses d’une manière différente.
Souvenons-nous de St Jean-Paul II parlant des Béatitudes aux centaines de milliers de jeunes qui s’étaient rassemblés à Toronto, au Canada pour la Journée Mondiale de la Jeunesse 2002. « Chers jeunes […] L’homme est fait pour le bonheur. Votre soif de bonheur est donc légitime. Le Christ a la réponse à votre attente. Il vous demande donc de lui faire confiance. La joie véritable est une conquête, qui ne s’obtient pas sans une lutte longue et difficile. Le Christ possède le secret de la victoire… ». Oui, la véritable vocation des chrétiens, c’est de rechercher le bonheur.
Père José