« Ne craignez pas ceux qui tuent le corps »

« Même les cheveux de votre tête sont tous comptés ». Quel bonheur de se savoir aimés tendrement par le Seigneur. Il prend soin de nous, il nous connaît. Non pas de manière superficielle, mais en profondeur. Nous sommes ses enfants, ses frères, ses sœurs, ses amis. Et il compte sur nous, pour que, parmi les hommes, nous ne rougissions pas de son amour.

Le propos de Jésus, lors de l’envoi en mission de ses disciples, est empreint de l‘autorité d’un maître, mais plus encore de celle de Dieu. Son propos fait écho aux paroles que Dieu lui-même adresse à Jérémie lors de son investiture prophétique : « Ne les crains pas, car je suis avec toi pour te délivrer (Jr 1, 8). Les épreuves que rencontreront les disciples d’hier et d’aujourd’hui apparaissent ici comme un critère de l’authenticité de leur message. Car la Bonne Nouvelle du Salut ne peut être consensuelle. Elle appelle à un changement personnel, sociétal, qui rencontre inévitablement des oppositions.

Jésus évoque la crainte à plusieurs reprises : ne pas craindre ceux dont il est conseillé de se méfier ou « ceux qui tuent le corps » sans atteindre « l’âme » ; par contre, craindre « celui qui peut faire périr l’âme aussi bien que le corps ».

Dans une société en manque de repères, Jésus nous appelle plus que jamais à aller au-delà de nos peurs, à entrer dans la confiance et l’espérance. « N’ayez pas peur… Ne craignez pas ! », nous redit l’Écriture. Jésus nous invite fortement à l’audace de la parole, au témoignage, à la vie plus forte que tout ce qui pourrait la freiner. Je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde » (Mt 28, 20). Rien n’a jamais pu, ne peut et ne pourra arrêter la Bonne Nouvelle de notre Seigneur Jésus-Christ. Et si nous grandissions en audace pour le Royaume ?

Père José