« Mes brebis écoutent ma voix ! »

L’image du bon berger est déjà présente dans l’Ancien Testament : « Le Seigneur est mon berger » proclame par exemple le psaume 22. « Je connais mes brebis et mes brebis me connaissent », assure aujourd’hui Jésus. Cette parabole est source d’espérance, elle fait écho au bonheur de répondre aux appels du Christ, ceux du quotidien ou ceux qui engagent toute une vie.

Aujourd’hui, l’Écriture donne dans le superlatif : aucun qualificatif n’est trop grand pour parler de ce qui se passe, pour évoquer la puissance de la Résurrection et ses fruits pour l’humanité. En effet, le salut dont elle est porteuse doit parvenir « jusqu’aux extrémités de la terre ». Pâques, c’est la surabondance de l’amour et de la vie, c’est l’allégresse et la tendresse du Bon Pasteur pour chacune de ses brebis. Nous avons pour mission de l’annoncer avec joie.

Il est heureux que Jean, dans sa vision, ne puisse « dénombrer » la foule immense qui se tient autour de l’Agneau vainqueur. Il est heureux qu’il précise que cette foule est « de toutes nations, races, peuples et langues ».

Telle est l’universalité, ou la catholicité, du salut. L’universalité de l’amour sans frontières de notre Père. Mais cette abolition des barrières n’est pas seulement à imaginer pour plus tard… La description du Livre de l’Apocalypse nous invite déjà à célébrer de la même manière, dès maintenant : en ouvrant largement nos portes et nos cœurs à tous les invités du Seigneur.

En se présentant comme « le Bon Pasteur », Jésus ne fait pas de nous des moutons soumis et contraints à sa volonté. Par cette image traditionnelle, il signifie qu’il est bien Celui qui est envoyé pour rassembler le troupeau. Mais il veut souligner la proximité avec laquelle il aime ses brebis. Par tout son comportement, tout son être, il incarne et révèle la miséricorde de Dieu. Il est aussi celui qui, au dernier jour, rassemblera l’humanité entière. La promesse de la vie éternelle en est déjà un indice pour tous ceux et celles qui le suivent : ils sont promis, avec lui, à la joie de la résurrection et de la fête éternelle.

Père José