Levant les yeux, Jésus les bénit

 En montant au ciel, Jésus ne nous abandonne pas. Aujourd’hui, nous ne le voyons pas en chair et en os, mais il est bel et bien là, à nos côtés. Il fait route avec nous, nous assure de son action en nos vies. Et il compte sur nous. Il  nous appelle à être  les témoins de la Bonne Nouvelle, il a besoin de nous pour apporter au monde la lueur d’une invincible espérance.

La fête de ce jour marque  donc une sorte de rupture importante, décisive, dans la relation de Jésus avec ses disciples : Il « disparaît à leurs yeux », (1er lecture), il « entre dans le ciel » (2e lecture), il se « sépare d’eux » (Evangile). Dans la foi, nous savons qu’il « apparaîtra une seconde fois » (2e lecture) et qu’en attendant ce jour, l’Eglise, assistée de l’Esprit, annonce l’Evangile. Mais nous ne savons pas combien de temps durera cette mission de l’Eglise… « Les délais et les dates » sont fixés par le Père (1re lecture) : il nous faut accueillir pleinement l’Esprit du Seigneur, pour être de vrais témoins de son amour.

Avec la fête de l’Ascension, commence le temps de l’absence : absence physique de Jésus auprès des siens, temps d’une autre présence. Or, Jésus lui-même, juste avant sa mort, a voulu demeurer présent pour toujours à ceux qui croient en lui : en instituant l’Eucharistie, mémorial de sa Passion-Résurrection, il a donné à l’Eglise le mystère de sa présence aimante et agissante, jusqu’au jour de son retour. C’est donc avec plus d’intensité que nous méditons aujourd’hui le mystère de l’Eucharistie : nous célébrons la présence du Christ qui nous sauve et nous ouvre le ciel où il nous attend déjà.

La première lecture rapporte les paroles de Jésus aux apôtres, et en particulier sa promesse de l’Esprit. Dans la Bible, ce mot est très lié à l’espérance, au don sûr et gratuit de Dieu dont le plus grand « accomplissement » est Jésus lui-même… Ici, il est question de l’Esprit Saint : au moment où Jésus va quitter ses apôtres, il leur promet, il leur offre l’assistance de son Esprit. Cette assistance est toujours la même pour nous aujourd’hui : c’est l’Esprit qui, comme dit le Concile, vivifie et renouvelle l’Eglise, et qui la guide dans sa mission. L’Esprit fait de nous les disciples et les témoins du Ressuscité.

Père José