Ce dimanche évoque la fin des temps. Pour tenter de décrire ce qui se passera, et nous y préparer, la Bible a recours au langage apocalyptique. Le but n’est pas de nous effrayer ! Il s’agit simplement de nous rappeler que cette fin des temps se produira un jour, que le Christ « reviendra dans sa gloire », comme nous le chantons à chaque anamnèse eucharistique. Cela bouleverse forcément le monde, la création, et l’humanité sera enfin réconciliée autour de son Sauveur. Dans l’évangile, le Christ nous invite à garder confiance, car si le ciel et la terre passent, ses paroles ne passeront jamais.
Nous savons que le monde présent connaîtra une fin, mais la plupart de nos contemporains préfèrent ne pas y penser et profiter au maximum de ce que ce monde leur donne de bon à vivre. L’expression « En ces temps-là… » semble d’ailleurs repousser l’échéance suffisamment loin pour que nous menions tranquillement notre vie avant que ne se produisent les catastrophes annoncées… Cependant, il suffit parfois de peu dans la vie d’une personne pour prendre subitement conscience que nous ne sommes pas maîtres de tout.
Que la liturgie de ce dimanche nous aide, entre autres, à nous situer devant Dieu. Jésus veut aussi inviter à la vigilance, à l’attente paisible et optimiste, à la confiance en Lui. Sa parole est sûre. Son pain de Vie est notre force. Et « par son sacrifice unique », (deuxième lecture) nous sommes déjà sauvés. Il suffit de L’accueillir, Lui, dans nos vies. De vivre de Sa vie, d’aimer avec la capacité d’aimer qu’Il a déposée en nos cœurs. Ainsi nous serons prêts pour la rencontre finale, où enfin nous Le verrons face à face. De cette rencontre « nul ne connaît ni le jour ni l’heure » : ne nous laissons donc pas abuser par de fausses spéculations. Dans la foi, restons inébranlables (Psaume15).
Père José