L’amour en héritage, voilà ce qui nous caractérise : le Christ nous a aimés jusqu’à donner Sa vie, Il nous demande, à notre tour, d’aimer nos frères. « Comme je vous ai aimés, aimez-vous les uns et les autres ». Tel est le cœur de notre foi, elle ne va pas sans charité ni sans espérance du ciel nouveau et de la terre nouvelle que célèbre l’eucharistie.
Même si le mot amour est malheureusement galvaudé dans notre société, il faut bien reconnaître qu’il est au cœur de l’Évangile et ne peut, à ce titre, être remplacé par aucun autre : « Ce qui montrera que vous êtes mes disciples, c’est l’amour… », dit Jésus. Evidemment, c’est l’amour vécu à Son exemple, l’amour qui va jusqu’au don total de soi. C’est en ce sens que Jésus parle d’un commandement « nouveau » : sa radicalité est inédite ! Il s’agit d’aimer comme Jésus lui-même, sans exclusive et sans limites. Alors, oui, cet amour-là peut faire des merveilles, cet amour-là peut faire « toutes choses nouvelles ».
Il y a au cœur de l’Évangile une formidable puissance de vie, de nouveauté. La vie qui jaillit du tombeau au matin de Pâques est, assurément, une vie nouvelle, autre, éternelle ! Une vie qui rend le monde nouveau et par laquelle, désormais, rien n’est plus comme avant. Célébrer Pâques, c’est fêter cette vie nouvelle. La liturgie doit en être porteuse et signifiante. Faire mémoire du Christ ressuscité, ce n’est pas répéter toujours la même chose passée, c’est célébrer Celui qui vit pour nous aujourd’hui et nous ouvre déjà le monde nouveau de Son amour.
Pâques, c’est l’ouverture : ouverture du tombeau qui laisse se lever la vie nouvelle, ouverture des cœurs qui reconnaissent le Vivant, ouverture « aux nations païennes », ouverture du ciel qui laisse entrevoir la Jérusalem nouvelle, ouverture de l’amour évangélique à tous les hommes. Ouverture, dans la force de l’Esprit.
Nos assemblées dominicales manifestent-elles bien cette ouverture voulue par le Ressuscité pour le bonheur de tous ? Le « vivre-ensemble », parfois difficile, est à chercher et à construire pour y semer la Parole.
Père José