« Laissez-les pousser ensemble jusqu’à la moisson » (Mt 13, 24-43)

Aujourd’hui encore, nous louons le Père pour sa patience, pour sa  sagesse, pour sa miséricorde, manifestées en Jésus Christ et agissantes en nos vies, par la grâce de l’Esprit Saint. Ayons confiance, le Seigneur nous redonne force et espérance.  Ouvrons nos cœurs à son amour qui, toujours nous pardonne.

Bien souvent nous nous décourageons parce que nous avons du mal à prier. Il nous faut alors écouter, en ce dimanche, l’Apôtre saint Paul nous rappeler que « l’Esprit Saint vient au secours de notre faiblesse car nous ne savons pas prier ». La messe est ce moment favorable où l’Esprit vient prier en nous. Rendons-nous à cette force dans notre faiblesse.

Visage du seul Dieu : « Il n’y a pas d’autre Dieu que toi, Seigneur, toi qui prends soin de toutes choses ». Visage de Celui qui est en quête de chacun. Sa patience n’est pas le signe d’une sorte de permissivité mais le signe de sa confiance. Car il croit en l’homme, et quelques mots le disent : « Le juste doit être humain ». Et pour qu’il soit humain, Dieu dépose en lui « une belle espérance » seule capable de le convertir.

Dieu prend soin de toutes choses ; son Christ est attentif à toutes choses. Du quotidien de la vie, il fait jaillir les paroles de vie qui nous disent la réalité du Royaume. Et il parle avec réalisme, il n’enjolive pas le tableau : L’ivraie pousse en même temps que le blé ; la bonne semence est vraiment minuscule ; la pâte ne lève pas vite. Et ces paraboles sont celles de l’espérance. Jésus nous les déchiffre et il est prêt à payer de sa personne pour qu’advienne le Royaume.

L’Église écoute et apprend de son maître qu’en elle, sont mêlés bon grain et ivraie ; il faut du temps au temps pour qu’advienne le Royaume. Et le temps à lui seul ne suffit pas. Un dynamisme invisible habite l’Église comme il habite chacun de nous : « L’Esprit vient au secours de notre faiblesse… » Que l’Église, notre Église, ait des oreilles pour entendre ce que l’Esprit lui dit. Il veut la rendre toujours plus « humaine », toujours plus conforme au Christ.

Père José