La béatitude de la vigilance

 Voilà ce que Jésus nous offre en 19e dimanche du temps ordinaire. Cette vigilance est comme un « trésor inépuisable ». Elle maintient vive notre espérance et elle est réceptive à la promesse du Royaume. Demandons, durant toute cette semaine au Seigneur, de raviver ses dons en nos cœurs : grâce à la foi et dans la charité, nous goûterons ainsi  au bonheur.

Deux béatitudes scandent l’évangile : « Heureux ces serviteurs que le maître (…) trouvera en train de veiller » ; « Heureux ce serviteur que son maître, en arrivant, trouvera en train d’agir ainsi ! ». Ces béatitudes sont en lien avec le retour du Christ à la fin des temps, certes, mais aussi avec les visites du Ressuscité qui se rend présent à son Église et à chacun d’entre nous. Le caractère inattendu de l’événement appelle de la part du « petit troupeau » une vigilance qui n’est autre  qu’une attention amoureuse. Vigilance que la durée du temps met souvent à mal. Dans l’Écriture, rappelons-le, la vigilance et le service de Dieu sont liés  à la prière, à l’écoute de la Parole et à sa mise en œuvre. Car il y a bien un « trésor inépuisable » dans cet accomplissement de la volonté du Maître.

Comment mieux dire que Dieu est le Dieu de la surabondance et non du « donnant-donnant » ? Peut-être pouvons-nous également ré envisager sous cet angle nos eucharisties, anticipation  du banquet eschatologique où  Dieu se livre sans compter ?  Alors, faisons mémoire des merveilles de  Dieu  dans nos vies, sachant qu’elles ne sont pas épuisées  et se renouvellent.

Avec l’aide de l’Esprit,  et notre fidélité à la prière quotidienne, restons donc vigilants comme nous le conseille notre Seigneur,  afin de ne pas manquer les visites de Dieu et l’ultime rencontre avec lui. Car, autrement la tentation est forte de vivre l’attente ou l’absence ressentie de Dieu dans la distraction et  de nous laisser plomber par les « soucis de la vie ».

Père José