« Christ est vainqueur de tout mal »

La Parole de Dieu de ce dimanche du temps ordinaire, nous enseigne que croire  n’est pas toujours facile, et témoigner n’est pas sans risques également.

Une chose est sûre, nous ne sommes pas au-dessus du Maître. Jésus lui-même, qui n’a pas transigé avec la vérité, a été condamné. Nous pouvons, nous aussi, rencontrer l’hostilité mais ne nous décourageons pas car, comme  nous le rappelle souvent la prière des  psaumes qui est la première activité liturgique des communautés chrétiennes,  « Christ est vainqueur de tout mal ». En effet, reprendre cette belle prière psalmique à la suite de celles et ceux qui nous précèdent revient à accueillir, au cœur de la prière, les cris de notre humanité fragile. Mais aussi affirmer notre confiance en la puissance de Dieu qui agit dans l’histoire, puisqu’il a ressuscité Jésus d’entre les morts.

L’évangile renvoie sans ménagement aux tensions que nous expérimentons dans nos familles. Les deux autres lectures ne nous épargnent pas davantage. D’un côté, c’est un lanceur d’alerte, Jérémy, que l’on tente de faire taire. De l’autre, on nous invite à résister au péché  jusqu’à verser notre sang. Comment se réjouir  face au rappel implacable de toutes ces difficultés ?

La réponse se trouve dans la prière   comme le chante le psaume 32 de  ce dimanche : La réponse se trouve dans la prière. Elle  est, la prière,  le lieu véritable de la libération. Accueillir cette libération conduit à choisir la vérité comme le prophète Jérémie, même au prix de notre propre confort.

Un jour nous pourrions, comme Jérémie, nous retrouver  nous aussi bloqués dans telle ou telle citerne et craindre d’y perdre la vie. Dans de telles  circonstances, il faut alors être parfaitement certain que Dieu, dès lors, se met en recherche de la personne adéquate pour trouver une échelle et mettre un terme à la situation.  En toutes circonstances, gardons confiance en notre Seigneur Jésus-Christ. Il est notre roc, il  est notre unique  Sauveur !

Je termine volontiers par ces paroles de Jésus qui sont, reconnaissons-le, humblement, déroutantes et assez effrayantes: «Je suis venu apporter un feu sur la terre… Pensez-vous que je sois venu mettre la paix dans le monde? Non, je vous le dis, plutôt la division.» Qu’est-ce donc que ce feu dont parle Jésus ?

Dans la tradition biblique, le feu est à la fois ce qui détruit et ce qui purifie. Ce n’est pas le feu de la guerre, ni celui de l’incendie, ni encore le feu des bûchers, mais bien plutôt le feu de l’Esprit Saint. Un feu qui brûle nos péchés et allume en nous l’étincelle de l’Amour. Un feu qui nous embrase et que nous sommes appelés à diffuser. St Jean de la Croix écrivait en ce sens : comme le feu transforme toute chose en lui-même, de même l’amour de Dieu pour qui se laisse embraser. Voilà le désir ardent de Jésus, que ce feu brûle en nous!

Le baptême qu’il désire nous donner, c’est un baptême de feu, un feu purifiant des péchés, un feu d’amour qui nous transforme et nous embrase de charité, pour la gloire de Dieu et notre salut. Merci Seigneur pour ton amour qui est de toujours et pour toujours.

 

Père José