« Il n’est pas bon que l’homme soit seul »

Dieu a créé l’homme et la femme l’un pour l’autre. Ils ne feront qu’un, ils s’enracinent dans l’alliance éternelle de Dieu avec son peuple et avec chacun d’entre nous. Mystère inaltérable qui unit le Christ et son Église, l’homme et la femme.

Au commencement comme au terme de notre vie, il y a l’amour, il y a Dieu source d’amour et de vie. Les textes de ce dimanche nous en proposent la méditation, depuis notre origine jusqu’à notre destinée. Entre les deux, durant toute notre vie, nous sommes faits pour aimer, à la manière du Christ qui nous appelle ses frères et nous donne sa grâce pour le suivre. Ainsi, marchant « selon ses voies », nous serons « heureux ».

De nombreux passages d’Evangile disent l’attitude et la pensée de Jésus par rapport à la Loi ; or, Jésus met toujours l’homme au cœur de la réflexion. Ne dira-t-il pas que le sabbat est fait pour l’homme et non l’inverse ? Ici, à propos de

mariage et de répudiation, c’est encore l’être humain et son bonheur qui ont la priorité. Or, le bonheur de l’homme ne peut se situer que dans la ligne du projet d’amour que Dieu a sur lui. Dieu, dès la création, associe l’homme et la femme à son projet d’amour, d’amour créateur ; s’en écarter, c’est s’écarter du chemin du bonheur et de la vie.

Si l’amour fait loi, c’est aussi parce qu’il nous fait « roi » : il conduit au Royaume. Dans la deuxième partie de l’Evangile, Jésus rappelle que pour entrer dans le Royaume, qui est ce projet d’amour de Dieu pour l’humanité, il nous faut ressembler aux enfants, aux petits. Il faut tout simplement nous laisser aimer, nous laisser façonner par l’amour de Dieu : alors il nous donne en partage la dignité de son Fils, il nous fait roi. Être roi avec le Christ, c’est annoncer la loi de son amour : un amour dont personne n’est exclu et qui se met au service des plus petits, des plus pauvres.

Père José