Aujourd’hui, l’Église célèbre non pas une croix de douleur seulement, mais la Croix glorieuse. Un instrument de supplice devient pour nous signe de victoire, de salut et d’espérance.
Élevé sur la croix, Jésus attire à Lui toute l’humanité. Mais cette élévation n’est pas seulement l’abaissement dans la souffrance ; elle annonce aussi son élévation dans la gloire de la Résurrection et de l’Ascension. La croix n’est pas la fin : elle est le passage vers la vie.
Saint Paul le résume dans la lettre aux Philippiens : le Christ s’est abaissé jusqu’à la mort par la croix, et « c’est pourquoi Dieu l’a exalté » (Ph 2, 8-9). La logique de Dieu renverse nos critères : c’est en se donnant totalement, en s’abaissant jusqu’à l’extrême, que Jésus nous révèle la grandeur de l’amour. La croix nous dit ceci : « Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique » (Jn 3,16).
Aujourd’hui, la croix est un signe de mission. En effet si nous portons une croix, c’est pour témoigner à notre tour que l’amour est plus fort que la haine, que la vie est plus forte que la mort.
Aujourd’hui, en contemplant la Croix glorieuse, nous ne voyons pas seulement le bois du supplice, mais l’arbre de vie. Levons les yeux vers Celui qui a été transpercé et laissons-nous attirer par son amour. Alors, la croix ne sera plus pour nous un fardeau, mais une lumière et une victoire.
Père José