« Il eut pitié d’elles parce qu’elles étaient fatiguées et abattues comme des brebis sans berger… »

Aujourd’hui, l’Évangile nous dit que le Seigneur était ému, troublé, en voyant cette foule désorientée et fatiguée, comme des agneaux sans pasteur (Mt 9, 36). Jésus éprouve de la compassion. Le peuple d’Israël pouvait se rapprocher mieux que nous à l’idée du rôle d’un pasteur, et ils savaient exactement la pagaille qui s’ensuit quand le troupeau se retrouve seul et sans son pasteur.

Si Jésus venait aujourd’hui parmi nous, je pense qu’il nous dirait exactement la même chose, car il y a beaucoup de gens qui sont désorientés et qui cherchent le sens de la vie. Seigneur, quelle est la solution à ce grand problème ? Eh bien, Jésus demande la prière, et pour cela il choisit douze apôtres et les envoie prêcher le Royaume de Dieu.

Il a choisi douze apôtres ! Il envoie ces douze hommes prêcher : « Le Royaume des cieux est tout proche. Guérissez les malades, ressuscitez les morts, purifiez les lépreux, chassez les démons. Vous avez reçu gratuitement : donnez gratuitement » (Mt 10, 7-8). C’est ce que les apôtres ont fait, et c’est ce que nous, nous devons faire également : prêcher et témoigner sur la personne aimante qui est Jésus, sur son message de paix et d’amour, et cela d’une manière désintéressée.

Nous sommes, aujourd’hui, tous appelés à le faire. Nous avons tous cette mission : guérir l’humanité de ses blessures, l’orienter dans ses recherches… et non seulement les évêques et les prêtres mais également chaque chrétien dans son milieu social et de travail.

Oui, comme hier, la moisson est abondante et les ouvriers toujours si peu nombreux… Ce constat, énoncé par Jésus, reste évasif. Il est consternant, il peut provoquer découragement et tristesse. Il peut aussi susciter des élans de générosité et de service. Jésus connaît le nom de chacun de ses Apôtres, il connaît aussi le nôtre. Et il nous envoie donc, sur les routes de nos vies, au cœur de nos villes et villages, afin d’être de joyeux témoins de la Bonne Nouvelle.

En serons-nous, d’autant que tous les bienfaits que nous pouvons apporter nous n’en serons pas les auteurs ?

Père José