Dans l’Évangile de ce dimanche, Jésus nous parle avec tendresse — mais aussi avec exigence. Un passage qui nous invite à la vigilance dans la foi et à la fidélité dans le service .Il commence par cette parole magnifique : « Sois sans crainte, petit troupeau : votre Père a trouvé bon de vous donner le Royaume. »
Ce Royaume, nous ne le méritons pas. C’ est un don, une promesse, une espérance. Dieu se plaît à donner, mais il nous invite aussi à veiller, à être prêts, à vivre dans l’attente active.
Car si Dieu donne, il ne nous infantilise pas. Il nous confie une responsabilité : être des serviteurs fidèles. Jésus utilise l’image du maître qui revient à l’improviste. La question est simple : serons-nous prêts, ou assoupis ? En d’autres mots : notre foi est-elle vivante, ou simplement rituelle ? Est-elle visible dans notre manière de servir, de gérer notre temps, nos biens, nos relations ?
Le Christ ne nous demande pas d’être parfaits, mais présents, engagés, cohérents. À ceux à qui l’on a beaucoup confié — c’est-à-dire à nous, baptisés, catéchistes, parents, prêtres, bénévoles — il sera beaucoup demandé. Cette parole peut nous inquiéter. Mais elle est aussi une marque de confiance en Dieu. Il croit en nous plus que nous ne croyons parfois en lui. Il nous appelle à être des veilleurs, non pas dans la peur, mais dans la joie du service.
Que cet Évangile ravive en nous le goût de servir, de vivre notre foi dans le concret du quotidien, et de nous tenir prêts, non pas dans l’angoisse, mais dans l’espérance active, car le Maître est déjà là, dans les petits de ce monde, dans les frères et sœurs que nous rencontrons chaque jour.
Père José