« Elle a tout donné ! »

Elle a mis tout ce qu’elle avait pour vivre. Une veuve donne à Dieu de son nécessaire. A vue humaine, ce geste est folie. Mais cette femme est pétrie de la foi. Pour elle, « aimer Dieu de tout son cœur » n’est pas un vain mot. Elle met cet appel au cœur de sa vie, elle vit sa foi non seulement en paroles, mais le montre par sa vie. Ce dimanche, demandons particulièrement au Seigneur qu’Il nous aide à Lui montrer, par des gestes concrets, que nous L’aimons.

Ce que Dieu attend de chacun d’entre nous, pour nous combler de son bonheur, c’est l’abandon, le détachement, l’ouverture du cœur. Si le travail est important, et un salaire nécessaire pour faire vivre une famille, convoiter trop de biens matériels aveugle et nous coupe du désir de Dieu…

Combien de fois entendons-nous : « aujourd’hui, on ne peut plus faire confiance à personne ». Il semble, malheureusement, que la confiance devienne difficile de nos jours ; et ce climat de méfiance engendre à son tour rivalité, violence, cupidité. Non seulement le bonheur de chacun est menacé, puisque la course effrénée aux richesses laisse toujours insatisfait, mais en outre les rapports humains sont mis à mal, le tissu social se dissout. Confiance, dit le Seigneur. Confiance et entraide, même quand cela vous semble impossible : comme pour la veuve de Sarepta (première lecture), le Seigneur pourvoira à l’avenir.

A la confiance est liée l’espérance : c’est parce que nous avons confiance en la Parole de Dieu, c’est parce que nous croyons en Lui que nous pouvons espérer. « Heureux qui met son espoir dans le Seigneur ». Notre espérance, elle, n’est pas vaine : c’est le Christ qui la fonde, en ayant accompli une fois pour toutes le sacrifice qui nous sauve (deuxième lecture). Dès lors, toute confiance est permise, tout abandon à la tendresse de Dieu est rempli de joyeuse assurance : le Christ nous a obtenu le salut, Il attend notre désir d’être aimé de Lui.

Père José