Dans l’Évangile de ce dimanche, une question est posée à Jésus : « Seigneur, n’y aura-t-il que peu de gens à être sauvés ? » Et comme souvent, Jésus ne répond pas directement. Il ne donne pas de chiffres, il ne parle pas en théologien ou en statisticien. Il ramène chacun à sa propre responsabilité : « Efforcez-vous d’entrer par la porte étroite. » Autrement dit : ne vous demandez pas si les autres seront sauvés. Demandez-vous si vous marchez, vous-même, sur le chemin du salut.
La porte étroite, ce n’est pas la porte d’un élitisme spirituel. C’est la porte du dépouillement, de l’humilité, de l’amour vrai. Une porte par laquelle on ne passe pas en force, mais en vérité.
Jésus nous met aussi en garde : il ne suffit pas d’avoir “entendu parler” de lui, ni d’avoir été simplement “proche” de lui. Ce qui compte, c’est de vivre selon son cœur, de faire la vérité dans nos vies, d’aimer concrètement. Certains diront : « Nous avons mangé et bu avec toi », mais Jésus les renverra parce qu’il ne les connaît pas. Le vrai lien avec le Christ, ce n’est pas une proximité extérieure, mais une relation vivante, nourrie par la prière, l’Évangile et le service des autres.
Et pourtant, cette page d’Évangile se termine sur une note d’espérance étonnante : « Il y a des derniers qui seront premiers, et des premiers qui seront derniers. » Cela signifie que Dieu regarde le cœur, pas les apparences. Que la conversion est toujours possible. Que la miséricorde a le dernier mot, pour ceux qui l’accueillent sincèrement.
A quelques jours de notre rentrée pastorale, prenons au sérieux cet appel. Ne restons pas spectateurs du salut, devenons acteurs. Engageons-nous à entrer chaque jour par la porte étroite, celle de l’Évangile vécu concrètement, et avançons, confiants, vers Celui qui nous attend les bras ouverts. Que cette année soit un chemin de foi et de joie partagée !
Père José