Nous avons soif… soif d’être reconnus, soif d’être aimés, soif de connaître la vérité. Le Seigneur s’approche de nous pour étancher nos soifs, et surtout pour nous redire : « Si tu savais le don de Dieu ! » Nous sommes là pour accueillir ce don : oui, Dieu vient encore aujourd’hui se donner dans sa Parole et son Pain.
Son visage est celui de l’amour fidèle et pourtant blessé puisque les hommes doutent de lui qui est « la source de toute bonté ». Dieu ne veut pas que son peuple meure en un désert désolé ; il accepte d’être mis au défi par les siens, mais leur accusation lui est insupportable car il les aime : « Ne fermez pas votre cœur comme au désert où vos pères m’ont tenté et provoqué ». Ce Dieu offensé, provoqué, exauce pourtant cette prière amère. Il fera jaillir l’eau vive… C’est ainsi que Dieu aime.
Le Christ est un voyageur fatigué, assis au bord d’un puits, et qui pour étancher sa soif. Rien hormis cette parole : « Donne-moi à boire ! » Par cercles successifs – comme une onde se propage dans l’eau – le secret de cet homme va nous apparaître : il est Don de Dieu, Source d’eau vive, Sauveur du monde. À l’intérieur de deux dialogues – avec la Samaritaine et avec les Apôtres – le Verbe de Dieu se révèle. « Allons jusqu’à lui en rendant grâce », puisque par lui Dieu entre en dialogue avec l’humanité.
Ce que le Christ a fait pour la Samaritaine s’accomplit pour chaque croyant. « Et l’Espérance ne trompe pas, car l’amour de Dieu a été répandu dans nos cœurs par l’Esprit Saint qui nous a été donné. » Que l’Église ne se lasse pas d’annoncer le Don de Dieu, sa gratuité. Donner la première place à l’éthique risquerait d’éteindre une source, un émerveillement prêt à éclater en cris de joie : « La preuve que Dieu nous aime, c’est que le Christ est mort pour nous, alors que nous étions encore pécheurs ».
Père José