Quelques grandes fêtes du mois d’octobre
Le Rosaire trouve ses racines dans la prière chrétienne du haut Moyen Âge. Les fidèles laïcs, ne sachant souvent pas lire, avaient pour coutume de réciter 150 “Je vous salue Marie”, en parallèle des 150 psaumes récités quotidiennement par les moines. C’est ce qu’on appelait alors le “Psautier de la Vierge”.
Un moment clé de cette dévotion est la bataille navale de Lépante, le 7 octobre 1571. Une coalition chrétienne, la Sainte Ligue, affrontait la flotte de l’Empire ottoman. Avant la bataille, le pape saint Pie V avait demandé à toute la chrétienté de prier le Rosaire pour implorer la victoire et la protection de la Vierge Marie. La victoire des chrétiens fut attribuée à l’intercession de la Vierge du Rosaire. En action de grâce, le pape institua la fête de Notre-Dame de la Victoire, bientôt renommée Notre-Dame du Rosaire. En 1573 le pape Grégoire XIII officialise la fête du Rosaire le premier dimanche d’octobre. En 1883, Le pape Léon XIII consacre tout le mois d’octobre à Marie, Reine du Rosaire. La fête liturgique de Notre-Dame du Rosaire est célébrée le 7 octobre.
En 1917 à Fatima, la Vierge Marie réapparaît et se présente comme Notre-Dame du Rosaire, demandant la récitation quotidienne du chapelet pour la paix et la conversion des pécheurs.
Le 15 octobre, l’Église célèbre sainte Thérèse d’Avila, une des grandes figures spirituelles du XVIᵉ siècle. Femme forte, mystique, réformatrice et docteur de l’Église, Thérèse veut revenir à la simplicité et à la ferveur des origines de l’Ordre du Carmel. Contre vents et marées, elle fonde les Carmels réformés, petites communautés où la prière, la pauvreté et la fraternité sont vécues dans la joie. Elle affronte les critiques, les incompréhensions, les obstacles administratifs et ecclésiaux… mais rien ne l’arrête. Sainte Thérèse d’Avila n’est pas seulement une figure du passé : elle parle à notre époque agitée. Elle nous rappelle que la prière est le cœur de la vie chrétienne, et que Dieu ne se trouve pas dans le bruit ni l’agitation, mais dans le silence du cœur. Elle nous encourage à oser la sainteté, non pas en fuyant le monde, mais en vivant chaque chose dans la présence de Dieu.
La Rédaction