
Pourquoi fleurir l’église ?
Fleurir l’église n’est pas un simple geste esthétique : c’est un acte liturgique et symbolique profondément enraciné dans la tradition chrétienne. Voici 4 points qui donnent le sens véritable du fleurissement de l’église :
- Offrir la beauté à Dieu. D’abord, fleurir l’église, c’est un acte d’offrande. Les fleurs ne sont pas là pour « décorer », mais pour honorer Dieu. Comme l’encens, la musique ou la lumière des cierges, elles sont une manière de dire : « Seigneur, tout ce qu’il y a de beau dans la création t’est offert en signe de notre amour ». C’est une louange silencieuse : la beauté des fleurs parle de la beauté du Créateur.
- Les fleurs, signe de la vie et de la Résurrection. Les fleurs sont des symboles puissants : elles naissent, s’ouvrent et se fanent, rappelant la fragilité de la vie ; mais elles annoncent aussi la vie nouvelle, la promesse du printemps et de la résurrection. Ainsi, dans l’église, les fleurs expriment la joie de la vie qui triomphe de la mort, particulièrement au temps pascal.
- Le fleurissement accompagne le mystère célébré. L’art floral liturgique n’est pas neutre : il s’accorde au temps liturgique. Avent et Carême : sobriété, fleurs discrètes ou absentes (signe d’attente et de conversion). Noël et Pâques : abondance, lumière, couleurs vives (joie et résurrection). Temps ordinaire : beauté simple, vivante, qui souligne la présence de Dieu au cœur du quotidien. Chaque bouquet, chaque couleur peut devenir un langage spirituel.
- Les fleurs, signe de notre prière. Les fleurs sont offertes au nom de la communauté. Elles disent : « Voici notre prière, notre amour, notre gratitude, Seigneur ». Souvent, elles sont disposées près de l’autel, de la croix, de la Vierge Marie ou du Saint-Sacrement, selon ce que l’on veut signifier. Elles relient la nature à la liturgie, la terre au ciel. Fleurir l’église, c’est prier avec la beauté de la création, pour honorer Dieu, célébrer la vie, et manifester la joie du salut.