Avec les beaux jours, il arrive que l’envie de se rendre à la messe fonde comme neige au soleil. Difficile, en effet, par un dimanche radieux, de renoncer à une balade en famille sur la plage ou en montagne, lorsque ces instants passés ensemble semblent trop rares et si précieux. Puisque Dieu est partout, dois-je vraiment aller à l’église pour le rencontrer et agir en chrétien ? s’interroge-t-on parfois. La suppression ou le décalage de certains offices, en raison des congés des prêtres, achève d’en décourager certains.
La participation à la messe ne devrait pas, à priori, être pensée en termes d’envie, forcément subjective, ou d’obligation, qui risquerait tôt ou tard d’être subie comme une contrainte. Par son essence même, la messe s’impose simplement à nous comme une nécessité d’amour. Car « Celui qui est de Dieu écoute les paroles de Dieu », peut-on lire dans la Bible (Jn 8,47).
Assister à la messe, c’est d’abord faire don de soi et répondre à l’appel du Christ, lors de son dernier repas : « Faites cela en mémoire de moi. » En répondant à cette convocation, le fidèle ouvre son cœur à l’esprit qui vient prier en lui, et il rend grâce à l’œuvre de Dieu. La messe dominicale permet à chacun de participer à l’événement de Pâques, le passage par la mort et la résurrection du Christ. L’Eucharistie célèbre le sacrifice de son corps, grâce au partage du pain. Par ailleurs, nul n’est vraiment chrétien en restant isolé dans son coin. La liturgie favorise une expérience communautaire de la foi, au sein d’une assemblée de frères et de sœurs qui, à eux tous, forment Eglise. Leur recueillement et leur expérience spirituelle contribuent à nourrir et faire grandir notre foi, à lui redonner un souffle lorsqu’elle vacille. L’eucharistie évite qu’elle reste théorique. Ainsi, elle peut éclairer notre vie, à la lueur de la parole de Dieu. Père José+