Mercredi des Cendres : mercredi 14 février
Le Carême débutera cette année, le 14 février : mercredi des Cendres. L’entrée en Carême est marquée par l’imposition des cendres, d’où son nom. Le prêtre en dépose un peu sur le front de chaque fidèle, en signe de la fragilité de l’homme, mais aussi de l’espérance en la miséricorde de Dieu. Le prêtre dit alors : « Convertissez-vous et croyez à la Bonne Nouvelle ». Les cendres proviennent des rameaux de l’année précédente, brûlés pour l’occasion.
Quelles sont l’origine et la signification religieuse de la fête des Cendres, qui s’est généralisée dans l’Église catholique à partir du XIe siècle ?
Ce rite n’était pas directement associé au début du Carême. Vers l’an 300, il fut adopté par certaines Églises locales et intégré au rite d’excommunication temporaire de personnes coupables de péchés « majeurs ». Cette coutume donne lieu, dans certaines églises, à un rite public du mercredi des Cendres. Les pécheurs confessaient d’abord leurs péchés en privé. Puis ils étaient présentés à l’évêque et mis publiquement au rang des pénitents, ils devaient se préparer pour recevoir l’absolution donnée le Jeudi Saint. Les pénitents vivaient en marge de leur famille et du reste de la communauté chrétienne pendant les quarante jours du Carême (d’où l’expression de « quarantaine »). Le sac qu’ils avaient revêtu et la cendre dont ils étaient couverts permettaient de les reconnaître. Cette pratique pénitentielle impliquait généralement de s’abstenir de viande, d’alcool, de bain. Il était également interdit de se faire couper les cheveux, de se raser, d’avoir des relations sexuelles et de gérer ses affaires.
C’est la dimension personnelle du péché, plutôt que son caractère public, qui fut objet d’insistance. Par conséquent, les traditions associées au mercredi des Cendres furent appliquées à tous les adultes de la paroisse, mais sous une forme mitigée. Depuis quelques années, l’Eglise met en valeur un aspect beaucoup plus positif du Carême : « Convertissez-vous et croyez à l’Évangile » (Mc 1,15).
Dans les églises de Bretagne insulaire et d’Irlande, une nouvelle modalité pénitentielle se développa, entre le VIe et le VIIIe siècle. Il s’agissait d’une forme de pénitence personnelle et privée. Cette pratique, plus que le rite du mercredi des Cendres, allait contribuer à faire évoluer les modalités du sacrement de la réconciliation. Sources : Journal La Croix