Dans quelques jours nous commémorerons les défunts de nos familles. Ce sera aussi l’occasion de méditer sur la valeur de chacune de nos vies du début à la fin. Les circonstances ont fait que les médias parlent moins de ce sujet qui reste à l’ordre du jour. Il est même considéré par certains comme prioritaire!
L’article ci-dessous vous fait le point du travail parlementaire et je constate avec plaisir la grande responsabilité de nos sénateurs qui ont bien saisi les dangers de ce projet de loi. Ils viennent de reporter son examen « sine die » (décision du 14 octobre).
Je vous invite à lire le texte de l’audition du syndicat « Unité-Magistrats » devant la commission des lois du Sénat (11 septembre 2025). Avec beaucoup de précision il met en lumière les dangers de cette loi et pose la question de son utilité. Il a été très peu diffusé…???
Je note tout particulièrement son dernier paragraphe. Nous ne sommes pas directement cités (sans doute par respect des principes de laïcité) mais prêtres et aumôniers des hôpitaux et Ehpad courent aussi le risque pénal évoqué dans cet article…:
« La création d’un délit d’entrave sans équivalent dans le monde
Un délit d’entrave à l’euthanasie, puni de deux ans de prison et de 30 000 € d’amende, frapperait la personne coupable d’allégations ou d’indications « de nature à induire en erreur une personne sur les caractéristiques ou les conséquences de l’aide à mourir ». Le risque pénal, doublé de cette formulation floue, pourrait fragiliser l’action des soignants, des proches et des aidants auprès des plus vulnérables, particulièrement ceux qui travaillent à la prévention du suicide. Aucun des autres pays qui a légalisé l’euthanasie, n’a prévu un tel délit. »
Audition d’Unité Magistrats devant la commission des lois du Sénat (texte complet)
N’ayons pas peur d’encourager nos sénateurs dans leur résistance face à un texte dangereux et, le moment venu d’ouvrir les yeux de ces députés prêts à voter cette loi quel qu’en soit le prix pour notre société. Père José
Un débat “tranché avant l’élection présidentielle” ?
(Sources Aleteia)
Les débats parlementaires sur la « fin de vie », bousculés par la crise politique, devront être tranchés « avant l’élection présidentielle de 2027 », a déclaré ce samedi 18 octobre la porte-parole du gouvernement Maud Bregeon dans un entretien au Parisien.
Deux propositions de loi sont concernées. Une première consensuelle sur les soins palliatifs, et une autre, nettement plus troublante, sur la création d’une aide à mourir. Les deux textes ont été adoptés fin mai à l’Assemblée nationale en première lecture. Mais la date de leur examen au Sénat n’est toujours pas entérinée. « Nous proposerons au Sénat l’inscription des deux textes, sur les soins palliatifs et l’aide active à mourir, à l’issue de l’examen du budget », a assuré Maud Bregeon. « Ce débat devra être tranché avant la présidentielle de 2027 ».
Un report au prochain quinquennat ?
« Le texte ouvrant l’aide à mourir constituerait un changement de civilisation profond », a confié début octobre le sénateur Etienne Blanc (LR), à Aleteia. « On ne touche à ces sujets qu’avec une main tremblante. » Claire Fourcade, présidente de la Société française d’accompagnement et de soins palliatifs (SFAP), soutenait dans Le Figaro, le 3 octobre, l’urgence d’une « pause sociétale », alors que la priorité du gouvernement était de s’attaquer à la loi Fin de vie « dans une France sans budget ». Un autre sénateur de lui emboîter le pas : « Cela semble ahurissant d’ouvrir l’aide à mourir dans ce contexte d’instabilité politique. Comment peut-on imaginer qu’il s’agit d’une urgence ? »