Les obligations de carême
Le Carême est un temps de conversion.
Le Carême est un élément fondamental de la vie chrétienne. Il nous ramène aux fondamentaux de notre foi. Il commence le Mercredi des Cendres, mercredi 5 mars 2025, et s’achève le Jeudi Saint, le jeudi 17 avril 2025, avant la célébration de la Cène du Seigneur. La Semaine Sainte, qui commence avec le dimanche des Rameaux le 13 avril 2025, commémore la Cène, la Passion et la mort du Christ sur la Croix. Le Samedi Saint au soir et le dimanche de Pâques, le 20 avril 2025, les chrétiens célèbrent la résurrection du Christ.
La durée du Carême – quarante jours sans compter les dimanches – fait en particulier référence aux quarante années passées au désert par le peuple d’Israël entre sa sortie d’Égypte et son entrée en terre promise ; elle renvoie aussi aux quarante jours passés par le Christ au désert entre son baptême et le début de sa vie publique. Ce chiffre de quarante symbolise les temps de préparation à de nouveaux commencements.
Le carême est caractérisé par le jeûne, le partage et la prière qui nous aide à nous tourner vers Dieu et à nous ouvrir aux autres. . Il n’est pas seulement un temps de pénitence comme on l’envisageait parfois. La pénitence avec le jeûne étaient autrefois au premier plan. Depuis le Concile Vatican II, l’Église insiste plus sur le partage et la prière.
Faire pénitence pendant le Carême
Un temps de conversion
Au désert, le Christ a mené un combat spirituel dont il est sorti victorieux. À sa suite, il ne s’agit pas de faire des efforts par nos propres forces humaines mais de laisser le Christ nous habiter pour faire sa volonté et nous laisser guider par l’Esprit.
Durant le temps du Carême, nous sommes invités à nous donner des moyens concrets, dans la prière, le jeûne, et l’aumône pour nous aider à discerner les priorités de notre vie. Le temps du Carême est un temps autre qui incite à une mise à l’écart pour faire silence et être ainsi réceptif à la Parole de Dieu.
1. Le jeûne :
Jeûner a pour but de donner soif et faim de Dieu et de sa parole. De plus, jeûner pendant le Carême n’est pas seulement un geste de pénitence, mais aussi un geste de solidarité avec les pauvres et une invitation au partage et à l’aumône.
Le jeûne est l’une des pratiques les plus courantes du Carême. Il consiste à s’abstenir de certains aliments, tels que la viande, les œufs, le laitage, les mets gras ou sucrés et l’alcool. Certains choisissent également de renoncer à des habitudes ou comportements néfastes, afin de se purifier spirituellement, d’être plus chaste et se rapprocher ainsi de Dieu. C’est avant tout un chemin d’engagement spirituel. Cette pratique est issue des premiers siècles du christianisme. À l’époque, moines et moniales observaient des périodes de jeûne prolongé, avant de s’étendre à toute la communauté chrétienne, bien que les modalités du jeûne et des pratiques ont varié entre les époques.
Bien que marqué par le jeûne et l’abstinence, ce temps liturgique doit toutefois voir la prière et la méditation se placer au centre du chemin spirituel. Tout au long du Carême, des lectures peuvent aider à méditer sur l’histoire du peuple juif (origines, Moïse, les prophètes…). Quant aux Évangiles de chaque dimanche, ils font découvrir l’incarnation et la manifestation du Christ.
Enfin, le Carême permet également de vivre de façon particulière le partage, l’aumône et la charité : les chrétiens effectuent notamment des dons en faveur d’associations caritatives ou des plus déshérités. Le Vendredi saint est ainsi associé à l’opération « Bol de riz » dans des écoles et certaines paroisses. À cette occasion, de nombreux croyants mangent un unique bol de riz et la différence entre le prix d’un repas et le coût de revient de ce bol est reversé à une association caritative.
Toutes ces pratiques permettent à chaque chrétien de préparer son cœur, son âme et son esprit à suivre le Christ lors de son chemin de croix et à recevoir sa Lumière lors de sa résurrection à Pâques.
2. L’abstinence :
Au fil des siècles, la pratique du jeûne a été adaptée. Lors d’une réforme du Carême menée par le pape Paul VI, en 1966, l’Église catholique ne prescrit le jeûne que le mercredi des Cendres et le Vendredi saint. Les catholiques doivent s’abstenir de viande les vendredis du Carême, préférant traditionnellement le poisson. Pour ne pas mettre leur vie en danger, les personnes âgées, les femmes enceintes, les petits enfants et les malades ne sont pas concernés par le jeûne alimentaire. Ce jeûne rappelle celui décrit dans le Livre de Daniel : « Je ne mangeai pas de nourriture agréable ; ni viande ni vin ne passèrent par ma bouche, je m’abstiens de tout parfum » (Da 10, 3). D’ailleurs, les trois grandes religions monothéistes valorisent le jeûne en même temps que la prière et l’aumône.
Mais le Carême étant aussi un temps d’abstinence, de recueillement et de pénitence, les catholiques sont invités à se priver d’une chose qu’ils aiment, sans forcément être alimentaire. Limiter les écrans, les jeux, les réseaux sociaux, l’alcool… chaque fidèle peut décider de se détacher d’une chose matérielle qui revêt un sens et une importance pour lui. Chez certaines personnes la privation passe par l’abstinence sexuelle, même si cette dernière n’est pas obligatoire pour l’Église qui mentionne, dans le code de droit canonique « l’abstinence de viande ou d’une autre nourriture ». Les efforts et initiatives prises lors du Carême ne relèvent que d’une démarche spirituelle strictement personnelle et non d’interdits que l’Église imposerait au chrétien.
La veille de l’entrée en Carême, le Mardi gras , il était tradition de vider ses réserves de nourriture pour qu’elles ne se perdent pas pendant ces 40 jours, notamment le beurre et le sucre que l’on retrouve dans la préparation des grasses et sucrés.
Le Carême, un temps de partage
Le Carême catholique n’est pas seulement un temps de pénitence, mais aussi un temps de partage. On peut vivre ce temps de partage dans notre Pôle Missionnaire par différentes actions comme celles proposées par le CCFD-Terre Solidaire, par une opération Bol de riz… On peut aussi faire un don à une association comme le Secours Catholique ou la Conférence Saint Vincent de Paul…
Le Carême, un temps de conversion spirituelle
1. Se confesser pendant le Carême :
On est invité à se confesser particulièrement pendant le Carême. Il est obligatoire de confesser ses péchés graves au moins une fois par an (Quatrième Concile du Latran (1215))
2. Chemin de croix des vendredis
Il est très souhaitable de faire le Chemin de Croix le Vendredi Saint et, quand cela est possible, les vendredis de Carême également. Pendant ce temps de pénitence et de prière, il faut penser à la Passion du Christ pour se préparer à fêter sa résurrection.
3. Temps de prière
Il est important de prier en Carême. Le Carême est en effet un temps de prière plus intense et de renouveau spirituel par un engagement plus profond, c’est un temps de méditation et de conversion du cœur.
On vous invite fortement, durant ce Carême 2025, à participer à la retraite en ligne proposée par notre Pôle autour du thème : « Pèlerins d’espérance ». Vous trouverez toutes les informations dans Marana tha et sur le site du Pôle.