Les éléments indispensables pour conférer un sacrement

Les éléments indispensables pour conférer un sacrement

Dans l’Église catholique, un sacrement est un signe visible institué par le Christ. Pour qu’un sacrement soit valide, quatre éléments doivent être réunis : la matière, la forme, le ministre et l’intention. Ces conditions garantissent que l’action sacramentelle est reconnue et efficace aux yeux de l’Église.

Il y a sept sacrements : le baptême, la confirmation, l’eucharistie, la pénitence, l’onction des malades, l’ordre et le mariage. Institués par le Christ lui-même, ils sont destinés « à la sanctification des hommes, à l’édification du Corps du Christ et, en définitive, à rendre un culte à Dieu » (CEC 1123).

La matière est le signe sensible choisi par le Christ pour transmettre la grâce. Elle peut être un élément matériel (eau, pain, vin, huile) ou un geste significatif (imposition des mains, signe de croix, onction, immersion, consentement). Par ces réalités visibles, le Christ agit invisiblement.

La forme est constituée par les paroles prononcées dans le rite. Inspirées de l’Écriture et enracinées dans la Tradition, elles ont été définies par le Magistère de l’Église. Par exemple, pour un baptême : « Je te baptise au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit. »

Le ministre est celui qui confère le sacrement au nom du Christ. Selon le sacrement, il peut s’agir du diacre, du prêtre ou de l’évêque :

Le ministre doit avoir l’intention de faire ce que fait l’Église lorsqu’elle administre le sacrement, c’est-à-dire conférer la grâce propre au sacrement. Le document Gestis et verbisque de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, publié le 2 février 2024, aborde en profondeur la question de l’intention dans la validité des sacrements. Il précise que l’intention du ministre, avec la matière et la forme, contribue à faire de l’action sacramentelle un prolongement de l’œuvre salvifique du Christ.

La Rédaction